Près d'un mois après les élections locales à Berlin le 12 février 2023, une coalition semble se dessiner entre l'actuel parti au pouvoir, le SPD et le vainqueur avec 27,4% des suffrages, le CDU. A deux ils formeront la nouvelle alliance gouvernementale.
Les réunions exploratoires des précédentes semaines entre le parti de droite et celui de gauche ont confirmé la volonté des deux clans de monter ensemble au gouvernement. "Au cours de discussions intensives et ouvertes, nous avons réussi à trouver une base pour une bonne coopération avec la CDU au cours des trois prochaines années, qui fera avancer Berlin dans les domaines décisifs et dans laquelle nous pourrons faire avancer les questions centrales du SPD," a affirmé l'actuelle maire de Berlin Franziska Giffey (SPD) le 1er mars sur son compte Facebook après un vote favorable à l'ouverture des pourparlers, exprimé par la majorité de son parti.
De son côté, le CDU a répondu par un vote à l'unanimité pour l'ouverture des négociations de coalition avec les sociaux-démocrates, au pouvoir depuis 20 ans. "Nous avons eu beaucoup plus d'intersections avec les sociaux-démocrates", a déclaré la tête de liste Kai Wegner.
"La décision porte aussi sur le respect du résultat des élections du 12 février. La précédente coalition a perdu 250 000 voix. La CDU a remporté les élections avec une avance de dix points sur nous. Cette volonté des électeurs de Berlin doit maintenant être traitée avec respect et prise en compte" rajoutait Franziska Giffey sur son compte Facebook.
Les Verts, prêts à rejoindre l'opposition
S'il y a bien un perdant dans ces élections, c'est sous doute le parti die Grüne. Les Verts n'ont pas convaincu le CDU de mener une coalition ensemble. L'ancien parti au pouvoir avec Die Linke et le SPD, a accusé les sociaux-démocrates de mauvais style. Bettina Jarasch, cheffe de groupe du parti a déclaré : "Avec les actions de ces derniers jours, la direction du SPD a brisé les fondations d'une alliance progressiste de gauche et nous en tirerons nos conclusions".
S'il devait y avoir une coalition noir-rouge, alors son parti accepterait la direction de l'opposition et la remplirait "de manière constructive et confiante", a déclaré la politicienne des Verts à l'agence de presse allemande le 4 mars dernier.
Le 7 mars, le parti exprimait ainsi sa volonté de prendre la responsabilité de l'opposition avec engagement.
"Wir sind bereit Regierungsverantwortung zu übernehmen. Das können wir auch in der Opposition zeigen. Unsere Oppositionsarbeit muss so zukunftsweisend sein, dass alle Vernünftigen auf den Regierungsbänken sich wünschen, sie könnten bei uns klatschen."@Bettina_Jarasch beim LA pic.twitter.com/fzUuBKhory
— GRÜNE BERLIN (@gruene_berlin) 7 mars 2023
En route vers les négociations de coalition
Maintenant que les réunions d'exploration sont terminées et que l'alliance CDU-SPD est scellée, il est temps de passer aux négociations de coalition, à savoir quel programme unira les deux partis, quel parti occupera quelles fonctions, etc. Le SPD a établi un premier calendrier : les négociations de coalition débutent le jeudi 9 mars. Treize groupes de travail doivent ainsi négocier un contrat d'ici le 1er avril. Après cela, le SPD interrogera ses membres et présentera le résultat le 23 avril. Il est déjà clair que la CDU revendiquera le département de l'éducation et le SPD le département de l'intérieur. Quant à l'actuelle maire, Franziska Giffey (SPD), on ne sait toujours pas quelle fonction elle exercera.
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