C’est une saga qui tient le monde des expatriés français en haleine depuis plusieurs mois désormais. Il y a quelques semaines, la décision de couper les subventions dédiées à la mise en place du train de nuit Paris–Berlin a été actée. Pour beaucoup, c’était la fin d’un projet ambitieux et d’une réelle alternative respectueuse de l’environnement. Pourtant, ces dernières semaines, un nouvel espoir émerge pour la survie de cette ligne.


Le 13 décembre est la date à laquelle les trains de nuit affrétés par la SNCF cesseront de circuler. Pour la compagnie ferroviaire française, le constat est clair : la ligne de nuit n’est pas assez rentable pour pouvoir fonctionner. Face à cette décision, de nombreux usagers, habitués de cette ligne, se demandaient à juste titre quel serait le transport de substitution pour relier les deux villes. Fort heureusement, leur inquiétude s’est vite estompée.
Une nouvelle est en effet tombée la semaine dernière : l’entreprise belgo-néerlandaise European Sleeper va profiter du vide laissé par la SNCF pour reprendre la ligne de nuit Paris–Berlin. L’entreprise, qui gère déjà des lignes entre Bruxelles et Prague, est une habituée des trajets de nuit.
La différence entre la liaison précédente et la nouvelle, c’est que le trajet ne sera pas le même. Le nouveau parcours passera par le nord : fini Strasbourg, bienvenue à Bruxelles, puis Hambourg, avant de terminer sa route à Berlin.
Les premières mises en vente de billets devraient avoir lieu le 16 décembre pour des premiers trains prévus dans le courant du mois de mars.
Cependant, certains questionnements subsistent quant au repreneur, à sa fiabilité et à sa future rentabilité. Le premier souci concerne les créneaux horaires : l’entreprise doit se coordonner avec des gestionnaires d’infrastructure belges, français et allemands. Le second problème reste celui de la rentabilité de la ligne. Si la ligne SNCF n’a pas pu être maintenue malgré les aides de l’État, la question se pose pour la ligne privée d’European Sleeper. L’entreprise estime qu’il lui faudra un taux de remplissage de plus de 60 % (ce qui était le cas pour la précédente ligne Paris–Berlin), mais ne précise pas encore les prix correspondants.
Cette décision peut s'apparenter à une victoire pour l'association "Oui au train de nuit", qui avait lancé une pétition à ce sujet en octobre dernier. Une pétition qui avait été signée par plus de 92 000 personnes.
Pour recevoir gratuitement notre newsletter du lundi au vendredi, inscrivez-vous !
Pour nous suivre sur Facebook, Twitter, LinkedIn et Instagram.


























































