C’est une décision tombée il y a peu : le gouvernement a décidé l’arrêt des subventions pour les lignes de train Paris–Berlin et Paris–Vienne. Sans ces subventions de 10 millions d’euros, la SNCF n’est plus en mesure de conserver ces services de nuit particulièrement coûteux. C’est donc la fin prématurée d’une ligne créée il y a 2 ans. Une ligne qui s’inscrivait dans un projet d’avenir avec l’ambition de développer les trajets en train bas carbone au sein de l’union européenne. Voici un petit tour d’horizon des réactions suscitées par cette décision.


Un monde politique divisé
La suppression des subventions pour ces lignes s'explique notamment par le non-respect de ses engagements par la SNCF. En effet, la compagnie avait promis que, d’ici 2026, la liaison ferroviaire Paris–Berlin deviendrait quotidienne. Or, des travaux sur les lignes françaises et allemandes ont retardé le projet et n’ont pas permis à la SNCF de tenir sa promesse.
De nombreux acteurs politiques ont réagi à cette décision. En premier lieu, la députée européenne centriste Fabienne Keller, qui a regretté une « terrible nouvelle », déplorant une annonce « d’autant plus difficile à comprendre qu’elle arrive à l’heure d’un engouement réel des usagers pour les trains de nuit ».
Pour le député des Français de l’étranger Frédéric Petit, il est impératif de conserver cette ligne, qui constitue selon lui la meilleure concurrence possible aux vols matinaux en avion reliant les deux villes. Pourtant, il souligne aussi la nécessité de revoir le projet et de poser les vrais problèmes, notamment entre les pays et surtout entre les opérateurs de billetterie, qui se livrent actuellement, selon lui, à une « guéguerre ».
Les trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne ne doivent pas être supprimés. Ce sont leurs offres de services qui doivent être adaptées et leur commercialisation améliorée. #train #nuit
— Frédéric Petit 🇺🇦 (@fpetitAN) September 26, 2025
Mon communiqué 👇 pic.twitter.com/g9CJ3djU97
Pour le média écologiste Vakita, cela ne fait aucun doute : « pour faire des économies, le gouvernement sacrifie les lignes de train de nuit Paris–Berlin et Paris–Vienne ». Le ton est encore plus dur du côté de la députée La France insoumise Manon Aubry, qui a déclaré : « pendant que l’on subventionne massivement l’avion, l’État et l’UE sont en train de saborder les trains de nuit ! »
— Vakita (@vakitamedia) September 29, 2025
Des initiatives pour sauver la ligne
Si les réactions politiques sont vives, les acteurs publics comme les associations se mobilisent eux aussi pour faire changer les choses. Ainsi, le collectif Oui au train de nuit ainsi que le réseau d’associations de lutte contre l'aviation Rester sur Terre ont lancé ces derniers jours une pétition sur le site Internet Greenvoice.
Cette pétition s’adresse directement au président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, ainsi qu’au président de la République, Emmanuel Macron. À ce jour, elle a déjà recueilli plus de 52 000 signatures.
Cette décision est un coup dur pour les nombreux usagers et habitués de cette ligne, et un scandale pour les groupes et partis politiques écologistes. Pour rappel, depuis sa remise en fonction il y a 2 ans, plus de 66 000 personnes ont utilisé cette ligne.
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