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Le Premier ministre thaïlandais se relance avec un nouveau parti

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REUTERS/Chalinee Thirasupa - Prayuth Chan-O-Cha a annoncé son ambition de devenir le candidat au poste de Premier ministre du Parti de la nation thaïlandaise unie (Ruam Thai Sang Chart Party), le 9 janvier au Queen Sirikit National Convention Center

Le Premier ministre thaïlandais et ex-chef de junte, Prayuth Chan-O-Cha, s'est engagé lundi à poursuivre son travail à la tête du pays sous une nouvelle bannière politique, à quelques mois du scrutin.

À quelques mois des élections, l’actuel chef du gouvernement thaïlandais Prayuth Chan-O-Cha n’est pas le favori dans les sondages d'opinion parmi les personnalités politiques "Premier ministrables", loin derrière Paetongtarn Shinawatra, nièce de Yingluck Shinawatra, dont il a renversé le gouvernement en 2014.

Mais il espère bien se relancer en rejoignant un nouveau parti dont le lancement avait lieu lundi soir à Bangkok.

"Beaucoup de choses doivent se poursuivre, et il y a encore à faire pour que le pays puisse aller de l'avant", a déclaré Prayuth Chan-O-Cha à un parterre de quelque 10.000 personnes lors du lancement d’une nouvelle formation politique, le parti auquel il a adhéré, le Ruam Thai Sang Chat (พรรครวมไทยสร้างชาติ qui signifie Thaïlandais unis pour construire la nation, appelé en anglais United Thai Nation Party -UTN- ou Parti de la Nation Thaïlandaise Unie).

"Je suis venu ici aujourd'hui non pas parce que je veux le pouvoir mais parce que la Thaïlande doit continuer", a-t-il lancé à l’assistance.

L’ancien général de 68 ans, au pouvoir depuis son coup d'État en tant que chef de l’armée en 2014, avait déclaré au début du mois dernier qu'il était prêt à rester plus longtemps, même si la Constitution ne lui laisse en principe que deux ans de plus.

Prayuth Chan-O-Cha doit encore dissoudre le Parlement avant que les élections législatives prévue d’ici le mois de mai, selon la Constitution, puissent avoir lieu.

Le nouveau parti, dirigé par des personnalités de l'establishment conservateur du pays, n'a pas encore nommé son candidat au poste de Premier ministre.

Au cours de plus de huit années passées au pouvoir, Prayuth a survécu à diverses formes de contestation via la justice, des motions de censure et des manifestations de masse, de la part d’opposant qui le jugent illégitime.

Il était chef de la junte avant qu'une législature nommée par l'armée ne le nomme Premier ministre, un poste qu'il a conservé après les élections de 2019 qui, selon ses détracteurs, ont été organisées sur mesures pour assurer son maintien au pouvoir, ce que lui nie.

L'année dernière, l’opposition a tenté de faire valoir auprès de la Cour constitutionnelle que Prayuth avait atteint la limite des huit ans au pouvoir prévue par la Constitution. Mais la cour a statué que ses trois premières années au pouvoir ne comptaient pas. S'il était réélu, il ne serait donc autorisé à servir qu'un demi-mandat.

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