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Les IDE en Thaïlande confirment l’optimisme économique ambiant

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LPJ Bangkok.com
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec Reuters
Publié le 18 octobre 2021, mis à jour le 18 octobre 2021

Les demandes d'investissements directs étrangers (IDE) en Thaïlande ont triplé sur les 3 premiers trimestres par rapport à l’année dernière, selon le BOI, l'organe en charge de l'investissement

Alors que dans leur ensemble les demandes d'investissement en Thaïlande ont augmenté de 140% en glissement annuel sur les trois premiers trimestres de 2021 pour atteindre 521 milliards de baht (13,43 milliards d’euros), dépassant d’ores et déjà le total de toute l’année 2020, les projets d'investissement direct étranger (IDE) ont plus que triplé sur la même période, a annoncé la semaine dernière le Board of Investment (BOI).

Les flux d’IDE de janvier à septembre représentent une valeur combinée de 372 milliards de bahts (9,59 milliards d’euros) -contre 116 milliards en 2020-, soit plus de 71% de l’ensemble des demandes d’investissement dans le royaume, a indiqué le BOI.

Le Japon, les États-Unis et la Chine restent les trois principales sources de d'IDE.

Un bon signe de reprise économique

"Malgré l'impact de la pandémie de COVID-19 et les restrictions inhérentes sur le voyage, les investisseurs affichent une confiance soutenue envers la Thaïlande et dans les secteurs clés que nous ciblons", a déclaré Duangjai Asawachintachit, secrétaire générale du BOI.

L'augmentation des promesses d’investissement dans les secteurs de l’électrique, l’électronique, le médical et l’industrie chimique est un bon signe confirmant que l'économie a commencé à se redresser, a-t-elle affirmé.

La patronne du BOI estime que le total des promesses d'investissement devrait atteindre 600 milliards de bahts sur l’ensemble de 2021.

L'année dernière, les promesses d’investissement avaient chuté de 30%, tombant à 481 milliards de bahts. Les seules demandes d'IDE avaient diminué de 54%, s’établissant à 213 milliards de bahts.

Indices de confiance en hausse

Mercredi, le comité de politique monétaire de la Banque de Thaïlande (BoT) a conclu dans son compte-rendu que l'économie thaïlandaise avait touché le fond de la crise au troisième trimestre et se trouvait sur la voie de la reprise -ce qu’avait déjà évoqué fin septembre le gouverneur adjoint de la banque centrale-, même si un certain degré d’incertitude demeure et que le retour aux niveau pré-pandémiques devrait demander deux à trois ans, selon de nombreux analystes.

Les valeurs boursières des hôtels et compagnies aériennes thaïlandaises ont réagi à la hausse mardi dernier, après l’annonce la veille par le Premier ministre de l’ouverture du royaume à partir de novembre aux touristes vaccinés en provenance de certains pays. Un optimisme reflété par un regain de confiance chez les industriels ainsi que chez les consommateurs lié aux assouplissements des mesures sanitaires et à l’accélération de la vaccination.

Résilience limitée

Toutefois, même si les indices macroéconomiques appellent à l’optimisme, "l'économie thaïlandaise n'est pas résiliente et est très fragile", a prévenu au début du mois le gouverneur de la BoT, Sethaput Suthiwartnarueput, soulignant que la notion de stabilité ne doit plus se limiter aux seuls facteurs économiques mais doit désormais aussi englober des facteurs les tels que les questions sociales et environnementales.

Pour être résiliente, la Thaïlande doit avoir la capacité de résister aux chocs et aussi de s'en remettre, a insisté Sethaput Suthiwartnarueput.

"Mais actuellement, nous avons des freins dans tous les domaines, ce qui rend l'économie thaïlandaise peu résiliente aux difficultés", a-t-il souligné.

Le chef de la banque centrale estime que la structure économique de la Thaïlande repose sur une trop forte dépendance vis-à-vis de l’étranger, notamment pour le tourisme, les exportations et la technologie, ainsi qu'une dépendance de plus en plus grande vis-à-vis des travailleurs étrangers en raison du vieillissement de la société.

Près de 9% de chômeurs attendus à la fin de l'annee

La crise du COVID-19 a laminé le secteur du voyage, ainsi que l’hôtellerie et la restauration et, selon le Conseil du Tourisme au moins 3 millions de personnes dans le tourisme auraient perdu leur emploi.

Alors que les chiffres officiels du chômage en Thaïlande font état de seulement un peu plus de 730.000 sans-emploi (1,9%), la banque centrale estimait fin août que le nombre de chômeurs à la fin de 2021 pourrait se monter à 3,4 millions (8,75%) – à noter qu’environ la moitié de la population active en Thaïlande, qui compterait au total un peu plus de 38 millions de personnes, vient du secteur informel.

Des dizaines de milliers de petites entreprises ont fermé depuis début 2020, étouffées par les mesures sanitaires, nombres d’entre elles n’ayant pas eu la possibilité de contracter des prêts auprès des banques ou des aides du gouvernement.

L'économie a une capacité limitée à faire face aux changements en raison de fortes inégalités et d'un vaste secteur informel, a souligné le gouverneur de la banque centrale, expliquant que les entreprises et les ménages vulnérables sont souvent affectés par des changements radicaux, tout particulièrement les pertes de revenus qui créent des "balafres" économiques longues à cicatriser et tendent à freiner la reprise économique globale.

Publié le 18 octobre 2021, mis à jour le 18 octobre 2021

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