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L'économie thaïlandaise reste vulnérable, selon le chef de la banque centrale

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REUTERS/Athit Perawongmetha - Les garde-mangers ont fait leur apparition en 2020 dans les rues de Bangkok et ailleurs en Thaïlande pour permettre à des milliers de familles en difficultés d’avoir accès à de la nourriture gratuite.

Si la Thaïlande jouit d'une bonne stabilité budgétaire et financière, son économie reste fragile, et sa capacité de résilience est limitée en raison de sa grande dépendance de facteurs extérieurs dans le contexte pandémique, a déclaré jeudi le chef de la banque centrale.

La deuxième économie d'Asie du Sud-Est, qui a sacrifié dès mars 2020 son économie pour contenir l’épidémie de SARS-CoV-2, est à la lutte depuis avril avec sa plus forte poussée épidémique, survenue alors que beaucoup se préparaient à une reprise au deuxième trimestre, notamment le secteur du tourisme, de loin le plus touché. L'année dernière, le Produit Intérieur Brut (PIB) a reculé de 6,1%, et la Banque de Thaïlande (BoT) prévoit une croissance de seulement 0,7% pour 2021.

La viabilité budgétaire de la Thaïlande, la stabilité des institutions financières et la solidité de sa balance des paiements sont "assez bonnes", a déclaré jeudi le gouverneur de la BoT, Sethaput Suthiwartnarueput, lors d'un symposium.

Même si les indices macroéconomiques montrent que l'économie est stable, "l'économie thaïlandaise n'est pas résiliente et est très fragile", a-t-il déclaré. Et d’ajouter que la notion de stabilité ne doit plus se limiter aux seuls facteurs économiques mais doit désormais aussi englober des facteurs les tels que les questions sociales et environnementales.

Pour être résiliente, la Thaïlande doit avoir la capacité de résister aux chocs et aussi de s'en remettre, a insisté Sethaput Suthiwartnarueput.

"Mais actuellement, nous avons des freins dans tous les domaines, ce qui rend l'économie thaïlandaise peut résiliente aux difficultés", a-t-il souligné.

Le chef de la banque centrale estime que la structure économique de la Thaïlande repose sur une trop forte dépendance de l’étranger, notamment pour le tourisme, les exportations et la technologie, ainsi qu'une dépendance de plus en plus grande vis-à-vis des travailleurs étrangers en raison du vieillissement de la société.

L'économie a une capacité limitée à faire face aux changements en raison de fortes inégalités et d'un vaste secteur informel, dit-il, expliquant que les entreprises et les ménages vulnérables sont souvent affectés par des changements radicaux, tout particulièrement les pertes de revenus qui créent des "balafres" économiques longues à cicatriser et tendent à freiner la reprise économique globale.
 

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