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L’indice de confiance des ménages thaïlandais poursuit son embellie mais reste faible

L’indice de confiance des ménages thaïlandais a augmenté pour le 12e mois consécutif en mai, poussé par la reprise progressive du tourisme et l’effet des élections, même s’il reste relativement bas.

Ratchaprasong-BangkokRatchaprasong-Bangkok
Photo Pierre QUEFFELEC

Selon les résultats du sondage mensuel de l’Université de la Chambre de Commerce Thaïlandaise (UTCC) publiés le 8 juin, l'indice de confiance des ménages a encore progressé en mai pour atteindre 55,7 points contre 55,0 en avril. 
L'Indice de Confiance des Consommateurs (CCI) se mesure sur une échelle comprise entre 0 et 200, la valeur 100 étant la limite entre optimisme et pessimisme.

Même si l’on reste encore loin d’une valeur indiquant l’optimisme, le résultat de mai est le meilleur score atteint depuis plus de trois ans (39 mois exactement), a indiqué l'UTCC dans un communiqué qui pointe comme principaux facteurs la poursuite de la reprise du tourisme international et les récentes élections législatives.

La Thaïlande a enregistré environ 10,5 millions de voyageurs étrangers sur les cinq premiers mois de l’année, selon le porte-parole du gouvernement, Anucha Burapachaisri.

Les autorités thaïlandaises espèrent accueillir au moins 25 millions de touristes internationaux sur l'ensemble de cette année. Si ce résultat est encore très éloigné des 39,5 millions de 2019, il s’inscrit néanmoins dans une tendance de reprise post-Covid amorcée en 2022 lorsque le royaume avait enregistré 11 millions de voyageurs après une année 2021 quasi blanche avec seulement 428.000 arrivées (1,1% du résultat de 2019).

Toutefois, l’étude d’opinion de l’UTCC révèle que les Thaïlandais demeurent préoccupés par le coût de la vie et l'incertitude politique, compte tenu du fait que les vainqueurs des élections peuvent encore se faire voler le pouvoir par la clique royaliste qui s’est imposée pendant neuf ans à la suite d’un coup d’Etat militaire.

Le principal candidat au poste de Premier ministre, Pita Limjaroenrat, a en effet formé une alliance avec sept autres partis qui lui donne la majorité à la chambre basse. Mais les putschistes de 2014 ont modifié les règles constitutionnelles de telle sorte que 250 sénateurs nommés par les soins de l’establishment militaro-royaliste se joindront au vote parlementaire prévu en juillet pour élire le Premier ministre aux côtés des 500 députés élus, diluant ainsi de beaucoup le pouvoir des urnes.

Par ailleurs, l’establishment peut encore bénéficier du sempiternel joker juridique pour éliminer son principal adversaire. Pita Limjaroenrat pourrait en effet se voir frapper d’inéligibilité par la Cour constitutionnelle, bête noire des partis anti-establishment depuis plus de 15 ans, pour avoir fait campagne en détenant des parts dans une organisation médiatique, comme cela était arrivé en 2020 à son prédécesseur Thanathorn Juangroongruangkit. 
 

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