Le ministère Andalou de l'Environnement a relâché 27 nouveaux spécimens de sarcelles marbrées, l'espèce de canard la plus menacée d'Europe, dans le parc naturel de Punta Entinas-Sabinar, dans la municipalité de Roquetas de Mar (Almeria). La Junta alloue 15,4 millions d'euros pour la conservation et la restauration des zones humides andalouses, "fondamentales pour la protection de la biodiversité".
Succès du programme de récupération des sarcelles
La sarcelle marbrée (en espagnol: cercetas pardillas) est un petit canard au plumage tacheté, plus sombre autour de l'œil, avec une crête sur la nuque. Jusqu'au milieu du XXe siècle, cette espèce était abondante dans les zones humides côtières méditerranéennes, en particulier à Doñana, mais la disparition des zones humides naturelles, son habitat, a entraîné un déclin radical de sa population, qui ne comptait plus que 74 couples en 2020, ce qui la place "en danger critique d'extinction".
En Europe, sa population se concentre presque exclusivement dans les zones humides d'Andalousie, de Murcie et de Valence mais l’Andalousie est un territoire clé pour la conservation de cette espèce. Avec ces 27 spécimens, ce sont un total de 363 qui ont été relâchés cette année dans les différentes zones humides d'Andalousie, ce qui constitue, selon le ministre régional du développement durable, Ramón Fernández-Pacheco, un nouveau succès du programme de récupération de cette espèce, élevée en captivité dans la réserve naturelle concertée "Cañada de los Pájaros", à Séville.
Un exemple de l'engagement du gouvernement andalou en faveur des espaces naturels et de leur biodiversité
Dans ce sens, Fernández-Pacheco a rappelé que la Junta va investir plus de 15,4 millions d'euros, dédiés aux fonds du Plan de récupération, de transformation et de résilience, dans des actions de conservation et de restauration des zones humides, " l'un des écosystèmes les plus importants pour la santé de la planète ".
Un allié dans la lutte contre le changement climatique et fondamental pour la survie d'espèces telles que la sarcelle marbrée
Le ministre a remercié tous les techniciens de son ministère régional pour leur "fort engagement en faveur de la conservation et du rétablissement des espèces menacées", ainsi que le propriétaire du terrain qui a permis la réalisation de ce projet.
Des actions de protection
La protection de la sarcelle marbrée comprend également des actions visant à améliorer les habitats de cette espèce dans la région du Guadalquivir et dans les marais de Trebujena (Cadix), l'installation de nichoirs dans les différentes zones humides pour favoriser leur reproduction et les protéger des prédateurs, des campagnes de contrôle des prédateurs et la surveillance et le suivi des populations à l'aide d'émetteurs GPS pour les spécimens sauvages et les spécimens élevés en captivité.
🦆 En el marco del proyecto #LIFECercetaPardilla que coordinamos:
— Fundación Biodiversidad (@FBiodiversidad) April 17, 2024
2⃣0⃣ cercetas pardillas criadas en cautividad han sido liberadas esta mañana en la "Reserva Natural Laguna Salada de Pétrola", Albacete.
Con la colaboración de @gobjccm @generalitat @chsriosegura @asociacionanse pic.twitter.com/g2no6L4JmG
Une reproduction importante depuis 2007
En Andalousie, la reproduction en captivité est pratiquée dans la Reserva Natural Concertada Cañada de los Pájaros, à Séville, depuis 1973, mais ce n'est qu'en 2009 qu'elle s'est poursuivie de manière continue. Au début du programme, la production ne dépassait pas 25 par an, cependant, à partir de 2007, elle a augmenté, atteignant en moyenne 110 nouveaux oiseaux par an.
En 2023, 275 sarcelles nées en captivité ont été relâchées, tandis qu'en 2024, on en compte 363 dans plusieurs espaces:
- 266 sarcelles ont été relâchées à Cañada de los Pájaros,
- 29 à Doñana,
- 14 dans la lagune de Fuente de Piedra,
- 14 dans le réservoir de Los Palacios,
- 13 dans le Paraje Natural desembocadura del Guadalhorce et
- 27 dans le Paraje Natural Punta Entinas Sabinar.