CEO de TMC Iberia et Président pour l'Espagne des Conseillers du commerce extérieurs de la France, Emmanuel Mielvaque est aussi au sein des CCEF, Président de la comission d'appui aux entreprises, à l'échelle mondiale. C'est dans ce cadre qu'il revient sur la création d'EFE International, une initiative conjointe entre les CCEF et les CCI françaises internationales, et à destination des entreprises françaises de l'étranger.
Sur les quelque 4.700 conseillers du commerce extérieur qui travaillent bénévolement, depuis l'étranger, au service de la France, le comité Espagne regroupe une soixantaine de membres sous la présidence d'Emmanuel Mielvaque, dont le deuxième mandat arrivera à son terme en fin d'année prochaine. Le CEO de TMC y aura entre temps participé au lancement d'EFE International, structure bicéphale qui, depuis la France, permettra notamment aux entreprises françaises basées à l'étranger, de bénéficier de la formule du V.I.E.
Promouvoir les V.I.E. dans les entreprises françaises d'Espagne
Plusieurs critères d'éligibilité conditionnent traditionnelement l'accueil de V.I.E., ces "volontaires" en entreprise, souvent embauchés pour ouvrir les marchés à l'export. Parmi les critères, le fait de disposer d'une structure en France, la maison mère en quelque sorte, qui depuis l'Hexagone se charge de l'envoi du V.I.E. à l'étranger, représentait jusqu'à aujourd'hui un véritable frein pour les structures françaises de l'étranger, dont le siège social hors métropole ne permettait pas de bénéficier de la formule. Dommage, quand on sait tous les avantages qu'elle véhicule, notamment en termes de conditions salariales, mais aussi de qualification des heureux élus, souvent issus des meilleures formations du secondaire, ou, plus récemment, des aides débloquées par la France, pour promouvoir le V.I.E., avec notamment le chèque relance export. Le Gouvernement français a depuis plusieurs mois, avec son Plan de Relance de l'Export, fait connaître son souhait de redynamiser le volontariat international en entreprise, affecté par la crise du Covid. "Nous avons perdu près 3.000 V.I.E. en un an", rappelle Emmanuel Mielvaque. En effet, ils étaient traditionnellement quelque 10.000 jeunes à partir chaque année à l'étranger, dont près de 700 sur la péninsule Ibérique, ils sont désormais moins de 8.000 La création d'EFE International constitue un des fers de lance, qui permettra d'augmenter le nombre de jeunes qui partent à l'étranger, au service du rayonnement économique de la France.
Président depuis ce printemps au sein des CCEF de la Comission d'appui aux entreprises, Emmanuel Mielvaque chapeaute le travail transversal d'une équipe d'une dizaine de personnes, dans les régions françaises et à l'international, coordonant le travail de quatre groupes d'expertise, "dont l'objectif est d'aider les entreprises à se développer à l'international", en termes de mentorat, d'éthique des affaires et de conformité, de financement des entreprises et enfin de V.I.E.
"C'est un vieux sujet", exprime Emmanuel Mielvaque à propos d'EFE International, qui a donc été réactivé dans le contexte de crise que l'on connaît. Avec les CCI françaises à l'international, "on travaille en duo", explique le président du comité espagnol des CCEF, "pour identifier les entreprises françaises de l'étranger, pour qu'elles puissent prendre des V.I.E."
À noter que lepetitjournal.com sera associé au plan d'action en Espagne, visant à déterminer quelles sont les EFE dans le pays, et "explorer quelles sont leurs opportunités, pour savoir si elles sont éligibles ou pas aux critères" d'accueil des V.I.E. "Il faut naturellement qu'elles fassent preuve de savoir-faire français, d'échange en import-export entre nos deux pays", rappelle Emmanuel Mielvaque, "pour qu'elles soient labelisées EFE, et que nous puissions les aider et les accompagner".
? Interview réalisée par lepetitjournal.com, en partenariat avec Europresencia, spécialiste en gestion d’interview et mini-reportages intégralement gérés à distance.