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Conférence Diálogo : le défi de la décarbonation industrielle

participants à la conférence Dialogoparticipants à la conférence Dialogo
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Écrit par Perrine Laffon
Publié le 27 juin 2021, mis à jour le 27 juin 2021

Pour l'association hispano–française Diálogo, il faut être plus ambitieux dans le projet de transition écologique et de décarbonisation industrielle.

 

L'association Diálogo a organisé la semaine dernière la conférence "Transition industrielle et écologique : défis et opportunités" à l'espace Bertelsmann de Madrid, afin d'analyser les tenants et les aboutissants de cette transition industrielle. Un défi écologique qui, comme l'a précisé le Président de l'association José María Segovia, "représente l'un des principaux axes d'action des fonds européens de récupération".

Le secrétaire d'État chargé de l'Environnement, Hugo Morán, est intervenu lors de cette journée en mettant en avant la Loi sur le changement climatique et la transition énergétique qui vient d'être approuvée en Espagne : "elle est nécessaire pour orienter et coordonner de manière efficace le processus de récupération vers un modèle de prospérité durable et neutre en carbone. Cette loi permettra de mener à bien dans notre pays la transformation qui est également menée au niveau mondial" a-t-il expliqué. 

Caroline Mini, chef de projet au sein du think tank La Fabrique de l'Industrie, s'est penchée sur l'impact de la transition énergétique sur la compétitivité industrielle : "la recherche de neutralité en carbone provoque inévitablement une hausse du prix du carbone. Les politiques climatiques sont différentes d'un pays à l'autre ; il faudra donc mettre en place des politiques et des mesures de soutien à la compétitivité et à l'investissement".


Nous avons besoin de d'avantage de règles
Nicolas Loupy, Dassault Systèmes

 

 

Les participants à la conférence ont souligné le coût que représente cette transition écologique. Daniel Fernández Alonso, Directeur des Affaires publiques de ENGIE en Espagne, et Álvaro Ramos Solá, Directeur du département énergie solaire du groupe TotalEnergies, ont reconnu qu'obtenir un modèle économique et industriel plus écologique et apporter une réponse rapide représente un certain coût qu'il faut accepter d'assumer. Pour Ramos Solá, "la décarbonation a un coût que nous devons tous supporter. Les énergies renouvelables commencent à être compétitives".

Iosu Ibarbia, Directeur de Technologie du groupe CAF ; Edorta Larrauri, Directeur de développement régional de Tecnalia ; et Nicolas Loupy, Directeur Général de Dassault Systèmes en Espagne, ont abordé les défis d'une économie durable numérique. Les intervenants ont revendiqué la capacité à se réinventer, à changer les processus, à faire les choses différemment et à faciliter ainsi l'innovation. "L'aspect législatif et juridique est également très important, nous avons besoin de d'avantage de règles", a expliqué Nicolas Loupy. Pour Iosu Ibarbia, il faut aussi développer de nouveaux moyens et réseaux de transport pour les nouveaux carburants : "l'hydrogène par exemple, a besoin d'aide : la technologie existe, le produit existe, mais  ne peut pas se maintenir lui-même".

Les interventions des experts ont été précédées par une conférence de Fernando Valladares, Professeur d'investigation au CSIC et professeur associé de l'Université Rey Juan Carlos. Il a présenté le lien étroit qui existe entre biodiversité et pandémies, "dont nous ne sommes pas conscients, ni même dans le secteur scientifique". Selon Vallardares, il existe des interactions importantes entre la contamination et la propagation du virus. "Il faut changer de modèle énergétique, de modèle d'entreprises, et prendre soin de notre santé au sens large, au sens planétaire, avec des écosystèmes fonctionnels".