Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Émile Zola et Rome

Zola à RomeZola à Rome
Écrit par Michela Micheli
Publié le 1 mars 2021, mis à jour le 1 mars 2021

Zola écrit l’éditorial J’accuse…!, pour défendre le Capitaine Alfred Dreyfus et cela lui a coûté cher : un procès pour diffamation, un an de prison et l’exil. Émile Zola se battait contre les injustices sociales de son temps sans se soucier des conséquences. Fils d’un ingénieur italien, Zola voyagea en Italie avec sa femme pour y trouver l’inspiration littéraire.

 

Fils de François Zola, ingénieur vénitien et Émilie Aubert, originaire de Beauce, il naît à Paris le 2 avril 1840. Il passe son enfance et sa jeunesse à Aix-en-Provence où, son père avait été choisi pour diriger la construction d’un barrage et d’un canal afin d’alimenter la ville en eau potable. Il y rencontre Paul Cézanne et malgré leurs différences économiques, les deux hommes deviennent de très bons amis. Ensemble, ils écrivent, parlent d’art, lisent et traduisent des poèmes. Mais leur lien se brise soudainement.

 

« Il n’y a jamais eu de vraie dispute entre nous. Je ne me sentais plus à l’aise dans une maison pleine de tapis, de domestiques et l’autre qui travaillait à un bureau en bois sculpté » déclare le peintre postimpressionniste.

 

À dix-huit ans, Zola retourne avec sa mère dans sa ville natale Paris, mais ne pouvant intégrer l’université, il travaille pour la maison d’édition Hachette. Fasciné par les sciences, il développe une théorie dans laquelle le romancier serait un expérimentateur qui observe et où l’écrivain raconte la réalité à travers une analyse scientifique approfondie.

 

« Le Naturalisme ne m’appartient pas, il appartient au siècle : il agit dans la société, dans les sciences, dans les lettres, dans les arts, dans la politique. C’est la force de notre âge », explique-t-il lui-même dans Le Roman Expérimental.

 

En 1867 il publie son premier roman Thérèse Raquin et obtient l’attention du public. En 1870, il épouse Alexandrine et ensemble, ils partent en train le 31 octobre 1894 à Rome, par pure exigence littéraire. Durant son séjour, il visite le Forum, le Pincio, la Villa Médicis, Testaccio et le Quirinal. Il dîne à l’Ambassade Française au Palais Farnèse et rencontre le Président du Conseil Francesco Crispi dans sa demeure, située dans la rue Gregoriana. L’auteur de Nana, Germinal et Les Rougon-Macquart est fasciné par l’Urbe et réalise sans le vouloir le célèbre Grand Tour.

 

« La première étape de ma visite est au Capitole. Le Marcaurelio est superbe, fort et puissant ; le Forum, par contre, est petit et gris ».

 

Il détaille encore « Rome était la ville des Papes, pas de la monarchie italienne. Elle a donc été choisie pour sa grandeur passée et morte. Ce n’est qu’une idée, qu’une grande scénographie ». L’ensemble de ses impressions de voyage écrites dans son carnet de notes ont été rassemblées et publiées dans le livre Mon voyage à Rome. À ce jour, cette œuvre de Zola, qui témoigne du mois passé dans la Ville Éternelle, est l’un des livres les plus lus et les plus appréciés au monde. Par ailleurs, l’écrivain s’est aussi rendu à Naples, à Florence et à Venise. Émile Zola, l’écrivain scientifique, meurt en 1902 à Paris, étouffé dans le sommeil par les émanations d’un poêle.  

Michela Micheli
Publié le 1 mars 2021, mis à jour le 1 mars 2021

Flash infos