À l’occasion de la fin de l’année scolaire, le Festival Cinema Jove présente le cycle "High School", qui réunit des films tournés dans des lycées. Avec cette sélection, le Festival International du Film de Valence, organisé par l’Institut Valencià de Cultura, s’impose comme un festival jeune tant par l’âge des réalisateurs présents dans ses sections officielles que par celui des protagonistes des films à l’affiche.
"Nous avons choisi comme thème principal le lieu où les adolescents de 12 à 18 ans passent le plus de temps, à savoir le collège et le lycée.", a expliqué le directeur du festival, Carlos Madrid.
Les projections auront lieu en plein air à l’Espai Turia du 18 au 26 juin au 15, calle Conde de Montornés. La capacité d'accueil sera réduite et les activités se feront dans le respect des règles sanitaires.
Le cycle comprend des comédies qui se déroulent aux États-Unis au moment de la fin des études secondaires, à l’instar du premier film de l’actrice Olivia Wilde “Booksmart” (2019). Dans la célèbre comédie adolescente, deux amies, des élèves brillantes, décident de passer une nuit folle la veille de leur remise de diplôme après avoir passé beaucoup de temps à étudier au détriment de leurs plaisirs. En 1993, le réalisateur Richard Linklater a aussi abordé ce thème dans “Génération rebelle” qui met en scène le dernier jour de classe de quelques étudiants d’un lycée des années 1970 : une fête à base de bière, de marijuana et de bizutage.
Citons également “Ça chauffe au lycée” (Amy Heckerling, 1982) avec Sean Penn, Jennifer Jason Leigh, Nicolas Cage et Forest Whitaker. Ce film reflète les préoccupations et le quotidien d’un groupe d’étudiants du sud de la Californie plus intéressés à flirter qu’à poursuivre leurs études.
De même, le film de Louis Malle, “Au revoir les garçons”, présente un fort aspect autobiographique. Louis Malle s’est fondé sur ses propres souvenirs pour décrire la vie dans un pensionnat catholique pour garçons pendant l’occupation allemande de la France. Ce drame aborde des thèmes tels que la perte de l’innocence, la loyauté et l’antisémitisme.
Le cycle du festival Cine Jove ne se limite pas à une seule époque.
D’où la programmation de deux films qui ont plus de cinquante ans d’écart : "Las niñas" (Pilar Palomero, 2020) et "High School" (Frederick Wiseman, 1968).
Avec “Las ninas”, Pilar Palomero, la grande gagnante de la 35ème cérémonie des Goyas (prix du meilleur film, du meilleur scénario original, de la meilleure réalisation et de la meilleure photographie) esquisse un portrait de la génération actuelle des femmes espagnoles à travers l’éducation qu’elles ont reçue au début des années 1990.
Le documentaire de Wiseman, quant à lui, rend compte de l’enseignement secondaire aux États-Unis à la fin des années 1960. Le film observe l’interaction entre les professeurs, les étudiants, les parents et les administrateurs de ces écoles.
Enfin, "Elephant" (2003) de Gus Van Sant relate, à travers une approche austère et aseptisée, le massacre perpétré par deux étudiants dans un lycée de Columbine en 1999. La reconstruction de la tragédie dans toute sa réalité objective sert au réalisateur à dresser un portrait de la jeunesse américaine.
Bonne séance, bon film!