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Coronavirus en Chine : le Japon est-il en danger ?

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Écrit par Elena El Meliani
Publié le 23 janvier 2020

Un premier cas de l’étrange pneumonie chinoise a été détecté près de Tokyo. Ce mystérieux virus de la même famille que le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) continue de susciter l’inquiétude dans différents pays asiatiques. 


Corée du Sud, Japon, Thaïlande, l’épidémie s’étend en Asie et sème la crainte partout dans le monde. Le bilan s’alourdit et les autorités chinoises semblent perdre le contrôle. On compte pour l’heure plus de 400 malades et 17 décès. Ce nouveau virus, apparu pour la toute première fois en décembre, a pour épicentre la ville de Wuhan, et plus spécifiquement un marché de poissons, de fruits de mer et d’autres types d’animaux vivants. Le site est fermé depuis pour décontamination.


Le virus a été détecté sur un patient japonais d’une trentaine d’années ayant séjourné début janvier en Chine. Il a été hospitalisé le 10 janvier, car il souffrait d'une forte fièvre et d’autres symptômes. Il a cependant pu quitter l’hôpital, il y a quelques jours. Des résultats d’analyses, datant d’il y a une semaine, indiquaient qu’une jeune femme thaïlandaise avait elle aussi été contaminée, ce qui a été confirmé par l’OMS (Organisation mondiale de la santé).


Avec différents cas déclarés en Asie, la menace alimente la peur d’une réapparition d’un virus de type SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), qui avait tué 650 personnes en Chine et à Hong Kong en 2002-2003. On sait maintenant que la contagion se fait entre êtres humains, et ce, pour la première fois depuis l’apparition de la maladie. 


Bien que, dans un premier temps, la piste de la contagion interhumaine ne fût pas privilégiée, un scientifique chinois de la Commission nationale de la santé, Zhong Nanshan, a déclaré qu’elle était maintenant avérée. Il a été suivi de près par le Pr Yazdan Yazdanpanah, chef du Service des maladies infectieuses et tropicales de l’Hôpital Bichat, à Paris. Ce dernier indiquait que « nous disposons aujourd’hui d’éléments permettant d’affirmer qu’une contamination entre hommes est possible et s’est produite. Ce virus est semblable à 80 % à celui du SRAS. » Il a ajouté aussi que, selon l’âge et l’état de santé du patient contaminé, le virus pouvait causer différents symptômes, allant des signes d’un simple rhume à ceux d’une grippe, voire d’une pneumonie. 


Un virus qui dépasse les frontières asiatiques 


Aux Etats-Unis, un premier passager en provenance de Wuhan a contracté le virus. L’annonce a été faite par les Centres de prévention et de contrôle des maladies (CDC) américains mardi. L’homme d’une trentaine d’années a été hospitalisé à Everett près de Seattle. L'individu, dont l'identité n'a pas été dévoilée, n'avait visité aucun des marchés de Wuhan en Chine, il avait seulement voyagé dans la région. 


Autre cas décelé en Australie où un homme, rentrant de Chine, a été placé à l'isolement à son domicile, car il présentait les symptômes du nouveau virus. Un porte-parole des autorités sanitaires du Queensland a indiqué que cet homme était récemment rentré de Wuhan. La responsable de la santé publique de cet état a indiqué que ce patient se remettait d'une maladie respiratoire à son domicile de Brisbane. 


De nombreux pays montrent leur inquiétude en renforçant les contrôles dans leurs aéroports. Tous les passagers en provenance de Wuhan, mais aussi de la Chine, seront soumis à des tests. Ce n’est pas encore le cas de la France. La Ministre de la Santé, Agnès Buzin, a annoncé hier que « le risque de propagation de ce virus était faible, mais qu'il ne pouvait pas être exclu. » Elle a aussi précisé que « la situation était très évolutive » mais que « notre système de santé était bien préparé, que les établissements de santé ont été informés et que des recommandations de prise en charge ont été délivrées ».

 

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