Dans un message posté sur Twitter la semaine dernière, le gouvernement sud-coréen a rappelé que, selon lui, le drapeau impérial japonais (Kyokujitsu-ki) est un "drapeau de haine". Séoul cherche à bannir ce drapeau afin qu'il ne soit pas déployé sur les sites des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020.
Composé d'un soleil et de rayons irradiants rouges, ce drapeau représente pour certains un symbole du passé militaire japonais et d'agression, puisqu'il était utilisé par l'armée et la marine impériales japonaises. Certains spectateurs nippons le déploient parfois lors d'événements sportifs au Japon et à l'étranger.
La semaine dernière sur Twitter, le gouvernement sud-coréen a précisé : "Merci de le crier ensemble : #BanTheFlag. Le drapeau impérial (ndlr: the Rising Sun flag) est un drapeau de haine. C'est un drapeau utilisé dans les rassemblements anti-coréens au Japon ou dans les discours de haine. Un tel drapeau ne devrait pas être utilisé aux JO, considérés comme un symbole de paix et d'harmonie."
Ce tweet en coréen intervient dans un contexte de tensions continues entre Séoul et Tokyo au sujet, entre autres, du travail forcé en temps de guerre, de la détérioration des relations commerciales et sécuritaires et du contrôle aux exportations imposé par le Japon.
Le gouvernement japonais soutient que la conception du drapeau symbolise le soleil, comme le fait le drapeau national japonais, et qu'il est largement utilisé dans le pays depuis longtemps.
En septembre, le ministère sud-coréen des Sports a déposé une plainte auprès du Comité international olympique, affirmant que le drapeau du Soleil Levant à 16 rayons est comparable à la croix gammée nazie.
Le CIO avait alors répondu diplomatiquement, dans un communiqué, "lorsque des problèmes surviennent au moment des JO, nous les examinons au cas par cas."
Alors que les relations entre Tokyo et Séoul s'enveniment depuis plusieurs mois, une note positive est à mentionner tout de même. De hauts représentants du Japon et de la Corée du Sud vont se rencontrer le 16 décembre à Tokyo pour discuter des questions commerciales... une première depuis plus de trois ans !