Édition internationale

SKI – Sandrine Aubert, une femme peut en cacher une autre

Leader de la Coupe du Monde de slalom, Sandrine Aubert, victorieuse de deux courses cet hiver, constitue l'une de meilleures chances de médailles françaises aux Jeux Olympiques de Vancouver dans un mois. Personne ne l'aurait imaginé il y a un an

Sandrine Aubert évite tous les écueils cette saison (photo AFP)

« Je peux jouer chaque fois la gagne. » Quelques minutes seulement après le quatrième succès en Coupe du Monde de sa carrière, le deuxième cette saison, obtenu début janvier à Zagreb, Sandrine Aubert affichait une confiance en elle quasi inébranlable. C'est sans doute ce changement qui a fait passer la bonne skieuse des Deux Alpes en leader de la Coupe du Monde de slalom. Jusqu'au mois de mars dernier, la native d'Echirolles demeurait comme l'un des bons espoirs du ski français, capable de s'imposer en Coupe d'Europe mais qui doutait de sa capacité à reproduire son ski à l'échelon supérieur.

Des tensions avec la Fédération
Deux victoires successives sur le circuit Coupe du Monde à Ofterschwang (Allemagne) et Äre (Suède) ont levé une partie de ses doutes. Restait à confirmer cet hiver qu'il ne s'agissait pas que d'une embellie temporaire. En ce début de saison, « Bambi » avait la pression. Celle de devoir rééditer le double exploit de l'hiver dernier d'abord. Et celle d'assumer son choix de structure d'entraînement. Contrairement aux autres skieuses françaises, Aubert a choisi de quitter la structure fédérale pour s'entraîner seule avec son compagnon et coach, le Suisse Samuel Tissot.

Tout devient possible
« C'est assez rare au niveau français mais à l'étranger c'est très courant, notamment pour les slalomeuses justifie la Française. 80% des filles du circuit ont déjà essayé cette méthode et ont poursuivi dans ce sens là. »
Après une période de tension avec sa Fédération notamment en début de saison, Aubert a réussi à tout aplanir. Pour le résultat qu'on connaît. Désormais, la skieuse des Deux Alpes est une autre femme. « J'ai l'impression d'être transformée avoue-t-elle. Quand je sais que je peux y arriver, tout devient possible. Je ne suis plus en train de me demander tous les matins si je vais arriver à passer du bon côté. » Espérons qu'elle ne sera pas rattrapée par le doute à Vancouver.
Rino MONFLIER. (www.lepetitjournal.com) mardi 12 janvier 2010

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