RALLYE – Sébastien Loeb en terres hostiles

Depuis sa création en 1950, le rallye de Suède n'a échappé qu'une seule fois à un pilote non scandinave : Sébastien Loeb. Le pilote tricolore peut-il rééditer ce week-end l'exploit réalisé en 2004 ? Rien n'est moins sûr

Sébastien Loeb, ici lors du dernier rallye de Monte-Carlo, n'aura pas la partie facile en Suède (photo AFP)

Après le premier rallye de la saison, disputé mi-janvier à Monte-Carlo, Sébastien Loeb est en tête du championnat du monde. À la poursuite d'un neuvième titre mondial, le pilote Citroën veut dès à présent creuser l'écart sur ses poursuivants, histoire de s'offrir une petite marge de man?uvre en cas de pépin. Mais l'Alsacien n'aura pas la partie facile en terres scandinaves.

Ford imbattable ?
S'il a brillamment remporté le rallye de Suède en 2004, l'épreuve n'a jamais échappé à un pilote norvégien, suédois ou finlandais avant et après cette date. De plus Ford reste sur cinq victoires consécutives dans cette épreuve. Et l'écurie compte cette année encore deux pilotes scandinaves dans ses rangs en la personne de Petter Solberg, vainqueur en 2005, et Jari-Mari Latvala, victorieux en 2008. Ce dernier a d'ailleurs nettement remporté hier la toute première séance de qualifications de l'histoire du rallye. Il aura ainsi l'avantage de ne pas ouvrir la route et de choisir tranquillement sa position de départ.

Loeb a des doutes
Seulement sixième de ce shakedown qualificatif, Sébastien Loeb s'est montré surpris des conditions de route : "J'aime quand le sol est bien dur avec des murs de neige. Or, cette année, soit ils sont inexistants, soit ils sont très mous et ne permettent pas de s'appuyer. Je suis incapable d'assurer sur ce terrain qui est piégeux. Si je n'attaque pas, je subis et je me fais peur à tous les virages". Il y a quelques jours, il se montrait plus optimiste, indiquant "adorer la neige en Suède ou en Norvège". Aujourd'hui, les flocons pourraient être au rendez-vous avec des températures avoisinant de -10°C.

Hirvonen au final ?
Mais, finalement, plus que les conditions climatiques et l'ennemi Ford, Loeb ne devrait-il pas se méfier de son nouveau coéquipier Mikko Hirvonen ? Double tenant du titre, le deuxième pilote de la firme aux chevrons s'est déjà montré très à l'aise hier lors des qualifications avec une belle deuxième place. Le Finlandais, quatrième au rallye de Monte-Carlo, trouve peu à peu ses marques au volant de la DS3 WRC. Engagé comme numéro deux chez Citroën, il serait étonnant de le voir se contenter d'une place d'honneur, même derrière l'octuple champion du monde français.

Jérémy Patrelle (www.lepetitjournal.com) vendredi 10 février 2012