

Vaso de Flores, par Portinari, 1940
A 87 ans, Lily Marinho souhaite éviter à ses héritiers de se déchirer au moment du partage de ses biens. Elle a donc décidé de mettre aux enchères une très grande partie des bijoux, ?uvres d'art et autres objets de valeur qu'elle a reçus ou achetés tout au long de sa vie.
Née en Allemagne de père anglais et de mère française, élevée à Paris, Lily Marinho épouse à 17 ans Horacio de Carvalho, un important homme d'affaires brésilien, patron du journal Diario Carioca. En 1966, son fils unique, Horacinho disparait dans un accident de voiture. Elle adopte quelques temps après, Jao Baptista, aujourd'hui âgé de 46 ans et père de quatre enfants.
En 1991, elle épouse en secondes noces Roberto Marinho, l'un des hommes les plus influents du Brésil pendant plusieurs décennies. Ce dernier, à partir du journal Globo dont il a hérité dans les années 1920, a développé une entreprise de communication d'une importance considérable avec la chaîne de télévision Globo au premier plan.
Lily Marinho dit vouloir préserver la bonne entente qui règne entre ses héritiers, son fils et ses quatre petits-enfants nés de quatre unions différentes. La somme récoltée par la vente devrait s'élever à environ 30 millions de réais (11,5 millions d'euros). Elle sera gérée par un fonds, qui est chargée de veiller à ce que les héritiers ne manquent de rien à l'avenir.
Un patrimoine considérable
Un catalogue de 576 pages regroupant plus de 2.000 pièces présente les meubles anciens, objets et ?uvres d'art qui seront mis en vente à Rio. La plupart sont issus des différentes fazendas dont Lily Marinho a hérité de son premier mariage. Plusieurs ?uvres importantes seront proposées, parmi lesquelles des tableaux de Portinari et de Di Cavalcanti.
La collection de bijoux qui fera l'objet d'une vente spécifique organisée par Sotheby's à Genève, est à elle seule estimée à 17 millions de réais (6,5 millions d'euros). "J'ai toujours aimé les grandes pierres", avoue Lily Marinho qui se défait pourtant de quelques pièces d'exception dont un pendentif en diamant de 20 carats estimé à 2,5 millions de réais (960.000 euros).
Elle garde néanmoins avec elle un ensemble composé d'un collier, d'une bague et de boucles d'oreille en diamant et émeraudes en raison de la baisse de la valeur des pierres de couleur sur le marché international.
Marina TASTE. (www.lepetitjournal.com - São Paulo) mardi 13 mai 2008


































