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Sur twitter Donald Trump juge les mégafeux de Californie « ridicules »

Méga-feux CalifornieMéga-feux Californie
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 7 octobre 2020, mis à jour le 8 octobre 2020

Depuis le début de l'année 2020, 8 000 incendies ont brûlé plus de 2 millions d'hectares de végétation en Californie, tuant au moins 33 personnes et plusieurs dizaines de disparus et détruisant plus de 7 000 bâtiments. Et pourtant, Donald Trump juge ces mégafeux « ridicules ».

 

Donald Trump

 

L’année 2020 enregistre un bien triste record en Californie, celui des feux de forêt les plus importants jamais enregitrés. Comme chaque année, l'approche de l'automne dans le plus grand État du pays se traduit par le déclenchement de gigantesques incendies. Début septembre, la baie de San Francisco a été plongée dans une atmosphère surnaturelle et suffocante.

 

Réchauffement climatique

Depuis les années 1970, la population californienne a doublé, passant de 20 à 40 millions d’habitants. Cette explosion démographique a favorisé la construction de maisons de plus en plus loin des centres-villes, jusqu’en lisière de forêt ou dans des canyons arides, malgré les risques d’incendie. Aujourd’hui, environ un quart de la population de l’État vit dans ces zones, au contact d’une végétation hautement inflammable.

En proie à des feux chaque année, la Californie, comme les autres États de l’Ouest du pays, constatent toutefois que ces derniers ont significativement changé d’échelle : leur superficie hors norme – au-delà de 40 500 hectares, selon le National Interagency Fire Center – et leurs répercussions dramatiques sur la population, leur valent désormais le nom de “mégafeux”. Et pourtant, Donald Trump, en campagne, préfère les appeler «  de ridicules feux de forêt ».

 

Climatosceptique averti

Ces feux gigantesques s'étendent du Canada au Mexique et pour les experts, ils s'expliquent par le réchauffement climatique, qui aggrave la sécheresse chronique. Des dizaines de milliers de personnes ont été évacuées dans les États de l'Oregon, de Californie et de Washington. 

En déplacement en Californie, à la mi-septembre, État que le candidat républicain essaie de conquérir, Donald Trump avait préféré pointer une supposée mauvaise gestion des forêts dans ces Etats, contrôlés par ses adversaires démocrates « Ça finira par se refroidir. » Balayant d'un revers de main les inquiétudes sur l'impact du réchauffement climatique sur la situation. « Je ne pense pas que la science sache réellement ». Etudes enterrées, chercheurs muselés, commissions dissoutes : l'Union of Concerned Scientists (UCS) a déjà comptabilisé en août 150 violations flagrantes de son administration vis-à-vis de la science.

Un autre rapport, publié en octobre 2019 par la National Task Force on Rule of Law and Democracy, a conclu que sous l'administration Trump, des violations presque hebdomadaires de l'impartialité de la recherche scientifique avaient désormais lieu. « Donald Trump est le président le plus anti-science et anti-environnement que nous ayons jamais eu », avait conclu en mars Douglas Brinkley, historien à l'université Rice, dans le New York Times.

Selon Joe Biden, « si on donne à un pyromane du climat quatre années de plus à la Maison-Blanche, comment pourrait-on s’étonner que l’Amérique s’embrase encore davantage