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Un rein de porc greffé survit 32 jours chez un humain en état de mort cérébrale

Dans les annales de la médecine, une nouvelle page passionnante vient d'être écrite. Une équipe de chercheurs américains a atteint un jalon historique en prolongeant la vie d'un rein de porc greffé à l'intérieur d'un être humain pendant plus de 32 jours.

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Écrit par Aurélie Billecard
Publié le 18 août 2023, mis à jour le 20 août 2023

En ce milieu de semaine, une équipe scientifique américaine a partagé une nouvelle révolutionnaire dans le domaine médical : un rein de porc, génétiquement modifié, a fonctionné avec succès pendant plus de 32 jours chez un patient en état de mort cérébrale. Cette prouesse inédite offre un espoir considérable pour résoudre le problème critique de pénurie d'organes disponibles pour les transplantations.

 

La réalisation de l'impensable grâce à la modification génétique et à la xénogreffe

 

La transplantation rénale remarquable a été réalisée au sein d'un hôpital de New York en juillet dernier. Le destinataire de cette greffe révolutionnaire était un homme de 57 ans en état de mort cérébrale, dont le corps était maintenu en vie par un respirateur artificiel. Cette avancée médicale majeure s'inscrit dans le cadre des xénogreffes, où des organes d'animaux sont transplantés sur des êtres humains.

Cependant, ce n'était pas une simple transplantation. Avant d'être greffé, le rein de porc a été soumis à des modifications génétiques minutieuses pour éviter le rejet immunitaire chez l'humain receveur. L'organe a été conçu pour être reconnu par le système immunitaire du patient comme étant compatible, offrant ainsi une fenêtre d'opportunité pour que la greffe réussisse.

 

Des perspectives encourageantes pour la science et des défis éthiques

 

Les premières observations montrent des résultats extrêmement prometteurs. Les tests effectués sur le rein greffé ne montrent aucun signe de rejet, ce qui ouvre la voie à une nouvelle ère dans les greffes d'organes. Si cette avancée médicale continue à prouver son efficacité au fil du temps, elle pourrait résoudre le dilemme urgent de la pénurie d'organes pour les patients en attente de greffes.

Cependant, au-delà de ses avantages potentiels, cette avancée soulève des questions éthiques et réglementaires. Les lois de bioéthique actuelles en France, par exemple, ne permettent pas encore la réalisation de xénogreffes. La balance entre les bénéfices médicaux et les préoccupations éthiques doit être soigneusement évaluée à mesure que la recherche médicale progresse dans ce domaine novateur.