Käthe Kollwitz, la souffrance de la conviction au MoMa

Dans les premières décennies du XXe siècle, alors que de nombreux artistes expérimentaient l'abstraction, Käthe Kollwitz est restée attachée à un art à vocation sociale. En se concentrant sur les thèmes de la maternité, du deuil et de la résistance, elle a donné de la visibilité à la classe ouvrière et a affirmé que le point de vue féminin était un agent de changement nécessaire et puissant. Une exposition poignante au MoMa.

"Je n'ai pas le droit de me soustraire à la responsabilité d'être une avocate, écrit-elle. "Il est de mon devoir d'exprimer les souffrances des hommes, les souffrances sans fin qui s'amoncellent au sommet des montagnes". Première grande rétrospective consacrée à Kollwitz dans un musée new-yorkais, cette exposition est également la plus importante consacrée à son œuvre aux États-Unis depuis plus de 30 ans.

 

 

 

 

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Käthe Kollwitz, la critique sociale par le dessin

Née dans la ville prussienne de Königsberg (aujourd'hui Kaliningrad, en Russie), Kollwitz a vécu à Berlin des années 1890 au début des années 1940, une période de troubles dans l'histoire de l'Allemagne marquée par les bouleversements de l'industrialisation et les traumatismes des deux guerres mondiales. Bien qu'elle ait suivi une brève formation de peintre, elle s'est rapidement tournée vers le dessin et la gravure, qu'elle considérait comme les moyens les plus efficaces pour exprimer sa critique sociale.

Cette exposition comprend environ 120 dessins, gravures et sculptures provenant de collections publiques et privées d'Amérique du Nord et d'Europe. Des exemples des projets les plus emblématiques de l'artiste mettront en évidence son engagement politique, tandis que des études préparatoires et des épreuves de travail souligneront son processus créatif intensif et en perpétuelle recherche.