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À New York, Sacha Mallet, l’artiste dans le partage

Sacha MalletSacha Mallet
L’artiste Sacha Mallet (c) Sacha Mallet
Écrit par Femmes Leaders - avec le soutien de Ortoli Rosenstadt LLP
Publié le 17 décembre 2020, mis à jour le 18 décembre 2020

Artiste franco-britannique installée à New York, Sacha Mallet est une artiste du partage. Passionnée de Street art, photographe et mixed media artist, elle fige la ville dans de la résine ou à la Une du New York Times. Durant le confinement, elle prend le temps de redessiner New York. Ses outils, le pochoir et son coeur.

 

Sacha Mallet

Œuvre de Sacha Mallet

 

Une enfance partagée entre le Grande Bretagne — d’où est natif son père — et la France — le pays de sa mère — initie Sacha Mallet à sa vie de plus tard, l’expatriation. Dans le sang de Sacha, un amour intrinsèque pour l’art. Elle tient cela de sa mère, sculpteure. « Depuis toute petite, j’ai besoin de créer, c’est un besoin physique » explique l’artiste. Elle débute d’ailleurs sa carrière dans la publicité. Au sein de la célèbre agence fondée par Bernard Roux, Jacques Seguela, Alain Cayzac et Jean-Michel Goudard, EURO RSCG, elle est publicitaire et travaille sur des marques de luxe. Elle collabore avec de grands noms tels que Michel Delacroix pour des campagnes Louis Vuitton ou Christian Dior. Elle est amenée à croiser Bernard Arnault. Elle apprend de Jeanloup Sieff ou encore de Patrick Demarchelier. « Puis un jour, j’ai tout quitté pour suivre mon mari. Qu’est-ce qu’on ne fait pas par amour » plaisante l’artiste. Un époux qu’elle va suivre au quatre coins du monde. Madrid, Shanghai, New York...

Fraîchement expatriée à Madrid, elle découvre la capitale espagnole, la langue de Cervantes, mais aussi une communauté d’expatriés. Unie. Tant de richesses qui la stimulent. Elle prend le temps de se remettre à ses premières amours, la photographie. « J’ai toujours fait de la photo » explique-t-elle. Mais là, la photographie l’envahit, l’enveloppe et la remet sur le chemin de l’art. Dans le partage, et avec sa précieuse expérience acquise dans la publicité, elle fait ce qui est naturel pour elle. Aider. Dans cette communauté d’expatriés, elle aide de jeunes entrepreneurs dans la création de leur charte graphique. Créer, aider. Pour le plaisir. Pour l’échange. Pour la richesse humaine.

 

Sacha Mallet

Œuvre de l’artiste Sacha Mallet

 

Puis, direction Shanghai. « À chaque expatriation, il faut recréer sa vie, mais c’est une ouverture et une découverte incroyable. C’est magique » explique Sacha. Au pays du soleil levant, elle découvre une communauté d’expatriés empreinte de solidarité. Une solidarité qu’elle n’a jamais vue avant ni retrouvée plus tard. Dans cette ville photogénique, elle se dédie complètement à la photographie et commence à exposer. Parallèlement sinon complémentairement, elle lance les Flâneries, des visites qu’elle organise de Shanghai et qu’elle continuera d’ailleurs à New York. Des ballades au grès du vent et de la ville, qui permettent à des petits groupes de découvrir leur ville autrement. Souvent autour du Street art, la passion de Sacha. Toujours la notion du partage, de la découverte, de la convivialité. Bref, de la vie... « Aider, c’est ma ligne de conduite. Le statut social des gens ne m’intéresse pas » lâche l’artiste. Et elle a tellement raison !

2014, l’année d’une nouvelle mutation pour son mari. Sacha se retrouve à New York « j’ai eu l’impression de rentrer à la maison » lâche celle qui a grandi dans un environnement anglophone. Dans la ville qui ne dort jamais, elle poursuit son chemin, jongé de street art, de photographie et de partage. Quand le covid arrive, et le confinement avec, l’artiste qui ne tient pas en place se retrouve, à l’instar de la moitié de la population mondiale, enfermée dans son appartement. Deux ans plus tôt, elle avait une idée autour du pochoir. Un fragment de street art. Un travail de fourmi, de minutie et de patience pour lequel elle ne trouvait pas une minute. et peut-être pas la patience. La ville endormie, le lockdown en place, Sacha Mallet prend enfin le temps. Aux pochoirs citoyens ! Elle développe une technique qui lui permet de créer à la Une du New York Time. « Je me suis lancée, j’ai adoré ça » se réjouit-elle. D’une de ses photographies, elle créé un pochoir. Un savant et artistique mélange d’ancre de chine et de peinture acrylique plus tard, sa photographie est comme graffée à la Une du célèbre journal new-yorkais. L’artiste crée une oeuvre, inspirée de la ville, du street art, magnifiée par l’ancre de chine, fragment de ses années Shanghaïennes. Un morceau de New York. Une tranche d’art.

Sacha Mallet ne s’arrête plus dans ses créations et ses expériences. Son envie de donner du volume à ses photographies se transforme en oeuvres d’art à base de résine. Elle crée une méthode inspirée de son expérience en agence de publicité. « J’utilise une méthode qui date de l’époque où, en agence, on faisait encore les maquettes à la main. Avant que la résine ne devienne solide, je la transforme ». Là encore, des morceaux de New York à l’état pur. Il en ressort des chateaux d’eau magnifiés, des immeubles transformés. Toujours une touche de street art, la marque de fabrique de Sacha Mallet. Une artiste dans le partage.

 

Article par Rachel Brunet, rédactrice en chef du Petit Journal New York

 

Pour découvrir le travail de l’artiste Sacha Mallet

 

Sacha Mallet

Œuvre de l’artiste Sacha Mallet