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Le dialogue maroco-israélien sous l’égide des États-Unis

Dialogue maroco-israelienDialogue maroco-israelien
Écrit par Houda Belabd
Publié le 17 décembre 2020, mis à jour le 18 décembre 2020

Le Maroc est le quatrième pays du monde arabe à reprendre, de manière officielle, ses relations diplomatiques avec Israël, après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan.

 

Accorder les vols directs pour le transport de Marocains de confession juive et des touristes israéliens du et vers le Maroc ; reprendre les contacts officiels avec les vis-à-vis et les relations diplomatiques dans les meilleurs délais ; promouvoir l’économie et la technologie à travers la réouverture des bureaux de liaison dans les deux pays, comme cela fut le cas pendant plusieurs années jusqu’en 2002. Voici ce que signifie, concrètement, la reprise des relations entre le Maroc et Israël, comme le mentionne clairement un communiqué de presse du Cabinet royal parvenu à notre équipe.

Cependant, dans les hautes sphères diplomatiques et gouvernementales du Royaume, «normalisation» n’est pas le terme utilisé pour qualifier la reprise de ses rapports avec l’État hébreu. En effet, ce mot est à même de surprendre, interpeler, voire choquer tout Marocain connaissant peu ou prou l’histoire de son pays. «De notre point de vue, nous ne parlons pas de normalisation parce que les relations étaient déjà normales. Nous parlons de rétablir les relations entre les deux pays comme elles l’étaient, car il y a toujours eu des relations. Elles n’ont jamais cessé» a affirmé Nasser Bourita, ministre marocain des affaires étrangères, au titre le plus vendu de la presse israélienne, à savoir le quotidien “Yediot Aharonot”.

 

Et la Palestine ?

Toujours selon le communiqué du Cabinet royal marocain parvenu à notre rédaction : «Ces mesures n’affecteraient en aucune manière l’engagement permanent et soutenu du Maroc en faveur de la cause palestinienne juste et sa détermination à continuer à contribuer efficacement et de manière constructive à une paix juste et durable au Moyen-Orient».

En effet, en sa qualité de Président du Comité Al-Qods (Jérusalem), le Souverain marocain a souligné la nécessité de préserver le statut spécial de cette ville. Aussi, a-t-il évoqué  lors de son entretien téléphonique avec le président Donald Trump que le Maroc continue de fournir des efforts pour résoudre la crise au niveau du Conseil de Coopération du Golfe.

 

Les échos d’Israël

Dénoncée par le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, cette démarche diplomatique n’a pas tardé à être saluée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu : «Le peuple marocain et le peuple juif ont toujours entretenu des relations chaleureuses à l'ère moderne. Tout le monde connaît l'amitié profonde démontrée par le roi du Maroc et la population marocaine à l'égard de la communauté juive locale», a-t-il déclaré à la presse locale. Aussi, a-t-il qualifié de «pont humain» entre les deux pays les quelques 800 000 juifs d'origine marocaine établis en Israël.