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À The École, Jean-Yves Vesseau, un nouveau directeur dans le partage

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Écrit par The École
Publié le 24 novembre 2020, mis à jour le 14 février 2023

Jean-Yves Vesseau est ce que l’on appelle un citoyen du monde. Ardéchois d’origine, marié à une Irlandaise, il a enseigné et dirigé des établissements aux quatre coins du monde. En pleine pandémie, il a pris les rênes de The École, une école incontournable de Manhattan qui propose un enseignement bilingue anglais-français. New-Yorkais depuis quelques mois, il est un directeur passionné et résolument dans le partage.

 

De Lyon à l’international

Il grandit en Ardèche et fait ses études à Montpellier. C’est en périphérie de la ville des lumières que Jean-Yves Vesseau débute sa carrière d’enseignant. La langue de Shakespeare, sa passion. La langue du monde. Son épouse vient du pays de James Joyce, d’Oscar Wilde et de Samuel Beckett. Ensemble, ils parcourent le monde. « Mon épouse m’a fait voyager » relate Jean-Yves Vesseau. Une première destination ensoleillée : l’Espagne. Puis l’Italie où il enseigne au très célèbre Lycée Chateaubriand, à Rome. Urbs aeterna, la ville éternelle. Avec cette deuxième étape internationale, sa carrière d’enseignant à l’étranger s’affirme. « Il y a un aspect professionnel dans l’expatriation, tout comme il y a un aspect personnel » explique le directeur de The École. Il fait alors référence à son épouse, colonne vertébrale de son expatriation. Sa moitié et son précieux soutien. Indéfectible. S’en suit une première expérience aux États-Unis, à Los Angeles, avant de revenir en Europe. Cette fois, le couple pose ses valises en Pologne, et Jean-Yves Vesseau, ses craies et ses cahiers à Varsovie. Soif de découverte, passion de l’enseignement, de la transmission, Jean-Yves Vesseau prend ensuite un poste en Asie, où sa carrière va prendre un véritable tournant. D’enseignant, il fait ses premiers pas dans la direction d’établissement. À Shanghai, il devient proviseur adjoint du Lycée Français. Il fait ses premières armes de direction durant deux ans. « J’ai eu le sentiment de devoir partager ma réflexion sur l’enseignement au-delà de ma classe » raconte Jean-Yves Vesseau. C’est cette volonté de partage et de recul sur la profession d’enseignant qui lui fait traverser ce pont : de l’enseignement à la direction. Une équipe soudée et complémentaire, animée par une même volonté, la transmission du savoir.

À Taipei, il est le proviseur du Lycée français durant 7 ans. Une période, dit-on.  En décembre 2019, il décide de tourner la page de son aventure taïwanaise. « C’est quasiment à la même période que j’ai appris que The École cherchait son futur directeur ». Bon timing. Force est de constater que cette dernière année, le bon timing sourit à Jean-Yves Vesseau. Il vient passer son entretien à New York quelques jours avant la fermeture des frontières. Quelques jours plus tard, son voyage n’aurait pas été possible. Pandémie oblige ! Celle qui a fermé les frontières, et fermé les écoles. C’est dans des circonstances hors normes que le nouveau directeur de The École fait son entrée aux États-Unis et sa rentrée à New York. « J’ai eu de la chance, je suis arrivé ici en août, et Taiwan ne faisait pas partie de la liste des pays soumis au travel ban ». Un aller simple Taiwan-New York, sans escale en France.

Arrivé à New York, ville marquée par la pandémie, le nouveau directeur salue « l’effort de la communauté des parents et de l’équipe de The École, pour les efforts déployés en cette période de Covid ». « J’ai très à coeur de représenter cette école, qui est un très joli cadeau pour les familles de New York » Confesse-t-il.

 

Un directeur dans le partage

Parmi ses nombreux projets pour The École, deux lui tiennent particulièrement à cœur. Pour ce proviseur ancré dans l’esprit de partage, rendre plus accessible The École est une première étape. « Je souhaite aligner la qualité et l’ambition de ce que je vois dans l’école et faire en sorte d’être plus accessible à plus de monde ». Développer le système de bourses, déjà présent à The École, mais aussi marquer et confirmer la présence de l’institution dans la communauté new-yorkaise comme un acteur incontournable de l’éducation à la française font partie des chantiers du nouveau directeur. Mais pas que ! Faire grandir le collège et accueillir plus d’élèves dans ce programme d’excellence est aussi consigné dans sa To Do List.

Jean-Yves Vesseau est un homme de partage, empreint de sympathie et convivialité. Durant notre entretien, des élèves se sont invités dans son bureau. Ils avaient un dessin à lui offrir. Gage de respect mais aussi d’affection pour cet homme de 48 ans. Respectueux de ses élèves, de l’implication des parents, de son équipe d’enseignants et administrative dont il ne tarit pas d’éloges, et de Philippe et Laurence Roux. Les bienfaiteurs de The École, dont Jean-Yves Vesseau salue la dévotion et la générosité envers l’établissement.

Respectueux de ses confrères enseignants, Jean-Yves Vesseau n’avait pas tardé à régir dans les colonnes du Petit Journal New York au lendemain du crime odieux dont Samuel Paty a été victime. « Tous les personnels de The École sont évidemment sous le choc de cette atrocité. La violence faite à un collègue est une violence que nous ressentons tous et toutes, par delà les frontières et les contextes différents dans lesquels nous exerçons notre métier. Aujourd'hui, c'est tout le corps enseignant qui souffre et nous tenons donc à exprimer notre solidarité sans faille avec nos collègues de France et de par le monde » avait-il indiqué.

À New York, nous sommes chez nous

« Vivre à New York, c’est un vieux rêve de mon épouse et de moi-même. Nous l’avions visitée plus jeunes, séparément, dans notre vie d’avant » sourit-il. Et de rajouter « nous avons beaucoup voyagé, nous avons vécu presque dix ans en Asie, aussi, notre regard a changé. New York, c’est grand, mais moins grand que Tokyo. New York ne dort jamais, mais peut-être un peu plus que Bangkok, New York est riche, mais peut-être un peu moins que Taiwan... » Mais qu’importe, Jean-Yves Vesseau et son épouse sont chez eux à New York. Nouvelle ville, nouvelle étape pour ce couple inséparable.

Jean-Yves Vesseau l’avoue, il adore parler de son épouse. « Reprendre un établissement, n’est pas quelque chose qui se fait seul. J’ai de la chance, j’ai l’amour et le soutien de mon épouse, ce qui me touche énormément ».

Reconnaissant. Un autre signe flagrant du directeur de The École.

 

En ce mois de novembre, et dans la mouvance de Movember - qui invite les hommes du monde entier à se laisser pousser la moustache pendant tout le mois afin de sensibiliser l’opinion publique et de lever des fonds pour la recherche contre les maladies masculines - notre édition met à l’honneur des hommes francophones des États-Unis. Merci Jean-Yves Vesseau pour cette interview placée sour le signe du partage !

 

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