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Coronavirus : un million de cas confirmés aux États-Unis

Un million de cas coronavirus USAUn million de cas coronavirus USA
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 28 avril 2020, mis à jour le 28 avril 2020

Avec plus de 200.000 morts et plus de 3 millions de contaminations dans le monde, le bilan de la pandémie de Covid-19 continue de progresser. Les États-Unis, pays le plus touché au monde vient de dépasser la barre du million de cas confirmés, alors que les stratégies de déconfinement s'affinent et que l'économie mondiale tourne toujours au ralenti.

 

La barre d’un million de cas confirmés

Avec près de 2.500 morts supplémentaires en 24 heures, les Etats-Unis sont toujours le pays le plus endeuillé avec plus de 57,000 décès - dont 17,515 dans la ville de New York- devant l'Italie (27,359), l'Espagne (23,822), la France (23,293) et le Royaume-Uni (20.732). Aujourd’hui, selon les chiffres fournis par l’Université Johns Hopkins qui fait référence, ce sont désormais un peu plus d’un million d’Américains - sur les 330 millions d’habitants que compte le pays - qui sont contaminés au COVID-19. Un chiffre aussi dramatique que symbolique. Ainsi, la première puissance économique mondiale récence à elle seule un tiers des cas confirmés sur la planète.

L’État de New York est l’épicentre américain de la pandémie. Dans la seule ville de New York, plus de 160,000 personnes ont été contaminées au covid-19. Aux États-Unis, à ce jour, près de 6 millions de personnes ont été testées.

Covid-19es États-Unis

Capture d’écran réalisée le 28 avril à 14h

 

Une économie en berne

Deux semaine après le « CARES Act », à plus de 2.000 milliards de dollars, le Congrès votait déjà  un autre plan de 483 milliards de dollars pour combattre les effets économiques du coronavirus : le PIB américain pourrait s’effondrer de 34% au deuxième trimestre.

Au total, en un mois, près de 22 millions de personnes ont demandé une allocation chômage pour la première fois, alors que les mesures de confinement sont devenues massives aux États-Unis à partir de la mi-mars. Mais ces nouveaux chômeurs ne sont qu’un début, des centaines de milliers de personnes sans travail n’ayant pas encore pu enregistrer leur demande d’emploi, vu la saturation des bureaux du travail. Les prévisions sont abyssales à court terme. Goldman Sachs table sur une contraction du PIB de 34%, en rythme annuel, au deuxième trimestre. A la Réserve fédérale de St. Louis, les économistes pronostiquent la disparition de 47 millions d’emplois, qui se traduirait par un taux de chômage de 32%.

Remettre l’Amérique en route est plus que nécessaire pour Donald Trump, candidat à sa propre réélection lors de la présidentielle du 3 novembre prochain. Tout en laissant les gouverneurs de chaque État décider quand et comment lever les restrictions, il avait appelé, le 17 avril, à  « libérer » du confinement trois États gérés par des gouverneurs démocrates – Michigan, Minnesota et Virginie. Le lendemain, plusieurs centaines d’Américains manifestaient samedi dans le New Hampshire, le Maryland et le Texas, pour réclamer la levée des mesures de confinement.

Le 24 avril, le gouverneur de la Géorgie, Brian Kemp, un fervent partisan du président américain, a autorisé certains pans de l’économie à rouvrir dans cet État du sud des États-Unis, une décision critiquée par des responsables locaux et même par Donald Trump, pour qui la mesure est précipitée en pleine pandémie de coronavirus. Certains commerces comme les salles de gym, les bowlings, les ateliers de tatouages, les salons de coiffure et de soins esthétiques ou les ongleries ont ainsi réouvert.

Le Missouri, un État républicain du Midwest des États-Unis qui compte près de 6 millions d’habitants, a porté plainte contre la Chine, accusant Pékin d'avoir dissimulé la gravité de l'épidémie de coronavirus et causé ainsi des dommages, économiques et humains, irréparables. La plainte civile vise le gouvernement, le parti communiste chinois ainsi que d'autres responsables et institutions du pays.

Elle les accuse notamment d'avoir « caché des informations cruciales » au tout début de l'épidémie, arrêté des lanceurs d'alerte et nié la nature hautement contagieuse du nouveau coronavirus.

Afin de préserver les emplois des Américains, Donald Trump a annoncé la semaine dernière la suspension pour 60 jours de l’examen et de la délivrance des cartes vertes octroyées à titre professionnel mais aussi d’un certain nombre attribuées en raison de liens familiaux avec un citoyen américain qui permettent à leurs bénéficiaires, d’entrer sur le sol américain, de s’y maintenir et de travailler.

Par ailleurs, l’annonce du locataire de la Maison Blanche gèle aussi le programme Diversity Visa Lottery dont les résultats étaient attendus à partir du 5 mai.