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Roland Lescure, à la rencontre des Français de New York et DC

Roland Lescure à New York Roland Lescure à New York
Roland Lescure au Consulat général de France à New York
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 25 octobre 2021, mis à jour le 26 octobre 2021

Cela faisait dix-huit mois que Roland Lescure, député des Français d’Amérique du Nord, n’était pas venu aux États-Unis. Pandémie oblige ! Pour son retour en circonscription, le député, qui est aussi Président de la commission des affaires économiques à l’Assemblée et porte-parole LREM, aura passé presque une semaine entre New York et la capitale américaine. Un programme intense et minuté, une succession de rencontres avec la communauté française des deux villes de la Côte Est. Nous l’avons suivi.

 

Roland Lescure

 

 

Roland Lescure a rencontré les Français de New York et DC

Il y a quelques semaines, le député Lescure s’était rendu au Canada, pays où il vivait avant d’être élu député des Français d’Amérique du Nord, en juin 2017. Dimanche dernier, il a fait son retour à New York après dix-huit mois d’absence dont on entend facilement la raison : la pandémie !

Il a débuté son american tour avec un dîner new-yorkais entouré des Marcheurs de la Grosse pomme avant d’entamer, dès le lendemain, un programme plus que chargé. Il fallait rattraper le temps, ce que le député a fait avec passion et conviction, toujours un large sourire aux lèvres. À son programme, de nombreuses rencontres. Entrepreneurs, investisseurs, écoles bilingues, parents d’élèves, associations françaises, élus locaux, rencontre avec Philippe Étienne, Ambassadeur de France aux États-Unis, avec Jérémie Robert, Consul général de France à New York, avec François Penguilly, Consul général de France à Washington D.C, réunion sur les enjeux économiques des entreprises françaises outre-Atlantique, intervention sur les relations économiques entre la France et les États-Unis à l’initiative de l’Atlantic council. Mais aussi, rencontres conviviales avec la communauté française lors de deux réunions publiques, l’une à New York, l’autre à Washington D.C.

Avec la communauté française de New York, c’est dans le salon rose du Consulat général de France que Roland Lescure a marqué son retour. Non sans souvenir, puisque c’est dans cette même salle qu’il avait lancé sa campagne électorale en 2017, avec à ses côtés, sa suppléante, Pascale Richard, aujourd’hui élue conseillère des Français de l’étranger pour la circonscription de New York. « Je suis extrêmement heureux de vous retrouver et de me retrouver ici » a lancé Roland Lescure devant une assemblée de Françaises et de Français. Parmi eux, des élus locaux, des représentants d’associations, mais aussi des expatriés venus au rendez-vous.

« Des expatriés qui ont eu la double peine pendant la pandémie, ils ont à la fois souffert des contraintes de la ville, du pays, de l’État où ils habitent. À New York, au printemps 2020, la situation était absolument exceptionnelle, et au-delà de cela, la double peine était d’être éloigné de leur pays, de leurs proches, avec une mobilité extrêmement compliquée pendant presque deux ans. » Une préoccupation constante durant tout ce temps pour le député et son équipe « nous avons beaucoup travaillé pour vous informer, pour vous accompagner, nous avons traité plus de courriels en un an et demi que durant les trois premières années » a précisé le député.

 

Réouverture des frontières et retisser un lien

« Je voulais retisser un lien, que l’on se voit à nouveau » explique Roland Lescure « cela fait dix-huit mois que nous échangeons à distance, en zoom, par e-mail, par les réseaux sociaux, je trouvais très important que je puisse revenir auprès des Françaises et des Français d’Amérique du Nord. J’ai été au Canada fin août, et évidemment, mon retour aux États-Unis se devait de commencer par New York. »

Retisser un lien, revoir la communauté, entendre les Français sur ce qu’ils ont vécu, écouter leurs préoccupations. « j’ai beaucoup échangé aujourd’hui avec les employés du Consulat qui ont été en première ligne, au plus fort de la pandémie, et qui ont beaucoup travaillé face à une situation extrêmement difficile » souligne le député. C’est une population soulagée par la levée du travel ban que retrouve aussi le politique, bien qu’une partie de la communauté soulève encore des inquiétudes sur le renouvellement des passeports, mais aussi des visas, délivrés par l’ambassade des États-Unis à Paris.

 

Roland Lescure

(c) Tessa International School

 

L’éducation et la promotion de la langue française faisaient aussi partie du programme du député. Il a visité la French American School of New York (FASNY) à Mamaroneck, une école publique de l’Upper East Side qui, grâce à la volonté et l’engagement de parents, a récemment ouvert un programme bilingue pour les plus petits. Il s’est aussi rendu à Tessa International School à Hoboken. De cette visite, Isabelle Bonneau, la fondatrice de l’école internationale du New Jersey, explique « cela a été un honneur et un plaisir de recevoir Monsieur le député Roland Lescure, à Tessa International School. Il a semblé très intéressé quand nous lui avons décrit comment nous intégrons au programme officiel français des modules internationaux tels les programmes du Baccalauréat International ou de Yale. De notre côté, nous avons tous été impressionnés par son accessibilité et son véritable intérêt pour nos petits élèves. Il a même improvisé une histoire avec nos élèves de moyenne section qui étaient captivés ! » 

 

  Il faut voter, voter, voter !

De sa rencontre avec la communauté, Roland Lescure explique « on me parle assez peu de politique, de mon côté, j’en parle tout de même, je l’ai fait lors de mon intervention en début de rencontre [ réunion publique avec les Français de New York, NDLR ], j’ai parlé des échéances qui arrivent, il est important que les Françaises et les Français votent, c’est aussi important qu’ils s’inscrivent sur la liste électorale. Il faut que la voix des Françaises et des Français de l’étranger soit portée, si nous souhaitons que nos élus soient entendus, il faut voter, voter, voter ! », plaide Roland Lescure.

Un débat de qualité pour les prochaines élections présidentielles : un espoir du député. « Il est pour l’instant assez caricaturé sur les réseaux sociaux, sur les chaînes d’information, j’espère que nous aurons l’occasion d’avoir un débat de qualité autour de cette élection présidentielle qui est une élection très importante. D’abord, parce que c’est la première de l’après-crise, donc c’est le mandat de la reconstruction de la France et parce que nous avons des enjeux extrêmement élevés face à des débats centrés sur la fermeture, le pessimisme, le repli sur soi contre lesquels il faut lutter. »

Une allusion claire à celui qui crée polémique sur polémique. Histoire de prénoms, reprise de l’histoire sombre de la France à sa sauce, pointage d’arme sur des journalistes, racisme, homophobie ou encore misogynie exacerbée. Entre le polémiste non-candidat et Trump, Roland Lescure dresse un parallèle. « Zemmour se la joue comme Trump, c’est quelqu’un qui a une certaine notoriété, qui a fait sa carrière dans les médias, qui est un Trump à la française au sens où il se donne un vernis qui pour moi est en grande partie falsifié de culture et de connaissances historiques et pour porter finalement des messages extrêmement simplicistes, des messages de colère, de repli sur soi et qui, finalement, renferment la France plutôt que de l’ouvrir. Il a un bouquin dont la couverture ressemble à celui lancé par Trump au moment de sa campagne. Finalement, quel que soit l’angle sur lequel on l’interroge, que ce soit l’économie, le social ou l’international, il en revient toujours à la même chose : la peur de l’autre et le repli sur soi, donc il faut combattre. L’avenir de la France est dans l’Europe et non contre l’Europe, dans l’optimisme et pas dans le pessimisme, dans le progrès et pas dans la répression. Pour combattre, il faut un candidat de qualité et je pense que nous en aurons un » détaille Roland Lescure.

 

Avancer sur la dématérialisation

À propos des Français des États-Unis, Roland Lescure dresse le bilan de ce qui a été fait en leur faveur ces quatre dernières années « nous avons reconnu la CSG comme un impôt par le fisc américain qui permet aujourd’hui de la déduire de ses impôts américains, nous avons fait la simplification des certificats de vie, nous avons fait le vote électronique et les Français ont pu voter aux élections consulaires. Pour moi, il y a un défit majeur dans les semaines à venir, c’est la simplification des démarches administratives. Pour le renouvellement des passeports, les Américains, les Canadiens, les Anglais font cela par la poste ou en ligne. Nous, nous avons encore besoin de cette maudite comparution au Consulat en tête-à-tête avec un agent, d’une prise d’empreintes qui fait que ça rallonge énormément les délais. J’espère que nous pourrons avancer sur la dématérialisation du renouvellement des passeports et au-delà, des cartes d’identité. »

 

  Permettre à de nombreux Français et entreprises françaises de continuer de faire rayonner la France aux États-Unis.

À Washington, Roland Lescure a participé à une table ronde à l’initiative de l’Atlantic Council,  une organisation non-partisane qui promeut le leadership et l'engagement des États-Unis dans le monde, en partenariat avec des alliés et des partenaires, afin de trouver des solutions aux défis mondiaux. Au sujet des relations économiques entre la France et les États-Unis, le député nous répond, sans langue de bois. Est-ce que la crise des sous-marins a impacté les relations économiques entre la France et les USA ? « Je ne vais pas le nier, AUKUS a suscité une crise inédite dans la relation entre la France et les États-Unis qui a conduit au rappel de l’Ambassadeur pour consultation. Comme le disait Winston Churchill ‘il ne faut jamais gâcher une bonne crise’. Même si les États-Unis sont et resteront nos alliés, cette crise est l’opportunité pour l’Europe et la France de réaffirmer son indépendance et son unité et de proposer une stratégie commune pour la coopération dans la région Indo-Pacifique ». Et de rajouter « concernant les relations économiques entre nos deux États, l’annonce de la levée du Travel ban quelques jours après l’annonce du projet AUKUS n’est sans doute pas tout à fait une coïncidence. C’était une préoccupation majeure pour nos entrepreneurs français, j’ai échangé avec eux à ce sujet durant mon déplacement ces derniers jours. Je salue cette décision de l’administration Biden qui va permettre à de nombreux Français et entreprises françaises de continuer de faire rayonner la France aux États-Unis. Elle complète également la levée des barrières tarifées sur les exportations de vins français, annoncée au printemps. La coopération avec les États-Unis continue et se renforce dans de nombreux domaines, par exemple, dans le cadre de la sécurité et de la défense au Sahel. C’est également le cas dans la lutte contre les dérèglements climatiques, la détermination à agir contre la pandémie de la COVID-19, ou encore l’éducation et les sciences. Nos relations sont fortes et nous avons beaucoup à nous apporter mutuellement, je le constate à chaque fois que je me rends en circonscription, et je suis heureux d’être l’un des ponts de notre amitié. »

 

  Le chômage en France est au plus bas depuis 15 ans

À moins de six mois de l’élection présidentielle, c’est aussi l’heure du bilan. Au sortir de la pandémie et de la déflagration économique qu’a subi le monde, dans quel état se trouve la France ? Roland Lescure se veut rassurant. « Aujourd’hui, je fais le constat suivant : le chômage en France est au plus bas depuis 15 ans, nous connaissons une croissance parmi les plus importantes de la zone euro et continuons de réduire le déficit budgétaire de la France.

Autant d’indicateurs qui nous permettent de nous projeter dans l’avenir. Un avenir fait d’investissements dans les secteurs de l’innovation, la transition écologique et l’industrialisation, grâce au plan d’investissement doté de 30 milliards d’euros « France 2030 » annoncé par le président de la République pour mieux comprendre, mieux vivre, mieux produire, » détaille-t-il. Et de conclure « cette sortie de crise marque la nécessité de garantir la souveraineté de la France et de l’Europe. Nous devons remettre au cœur de nos industries, le local, avec un réinvestissement accru dans les secteurs où la France est dépendante des autres pays. Je pense notamment à la production des énergies. »

 

Roland Lescure

Roland Lescure à la rencontre des entreprises françaises avec Pascale Richard

 

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