À 26 ans, Chloé Aurard fait fondre les patinoires nord-américaines. Étoile montante du hockey féminin, elle trace sa route à fond les patins, avec les Jeux Olympiques en ligne de mire : « et ce n’est que le début ». Portrait d’une sportive qui fait trembler les filets.


Du Vercors aux arènes américaines, Chloé Aurard, 26 ans, a patiné loin, très loin. Partie jeune avec une ambition collée aux patins, elle a transformé une passion familiale en une carrière internationale.
Chloé Aurard : une enfance sur glace
Originaire de Villard-de-Lans, Chloé Aurard a grandi dans une véritable culture de la glace. Pour elle, le hockey était une évidence : « Toute ma famille faisait du hockey : mes parents, mon grand-frère Éric… alors avec ma sœur jumelle Anaïs, nous avons naturellement suivi », raconte-t-elle. Les week-ends d’enfance se déroulaient au rythme des matchs des Ours de Villard : « Nous y passions nos samedis et dimanches, c’était une sorte de tradition », confie la hockeyeuse professionnelle.

À fond les patins vers la PWHL
À seulement 14 ans, Chloé Aurard et sa sœur Anaïs font leurs valises pour les États-Unis, un départ qui aurait pu effrayer, mais qu’elles ont vécu comme une évidence : « Nous ne serions pas parties l’une sans l’autre », confie Chloé Aurard. « C’était un pas vers l’inconnu, mais nous n’avons pas hésité longtemps », dit-elle. Université prestigieuse, double parcours sport-études, cinq titres de championne de ligue universitaire, un master en poche. Le rêve américain se concrétise : « Si la Chloé de 14 ans avait su… Qui aurait cru que je jouerais pro aux États-Unis, en anglais, avec un diplôme en main ? Qui aurait cru que je gagnerais cinq titres de hockey ? ». Draftée par la PWHL, la ligue féminine nord-américaine, Chloé Aurard entre dans la cour des grandes. Elle joue aujourd’hui devant des milliers de spectateurs : « Quand je pense que j’ai commencé dans un village de 4.500 habitants ».

Faire fondre les clichés sur le hockey féminin
Aujourd’hui, la hockeyeuse professionnelle s’impose comme l’une des rares Françaises à évoluer à ce niveau. Elle mesure aussi le fossé entre l’Amérique du Nord et l’Europe en matière de hockey féminin : « Ici, le constat est autorisé, le jeu est plus physique », explique-t-elle, « et surtout, on est diffusées, sponsorisées, médiatisées. Le hockey féminin prend de l’ampleur aux États-Unis, et ce n’est que le début ». En France, « Je ne saurais même pas vous dire comment fonctionne la ligue féminine ». Son constat est sans appel : trop peu de joueuses, peu de visibilité, et celles qui rêvent grand partent à l’étranger.

Ses ambitions ? Les Jeux olympiques d’hiver en février 2026, le championnat du monde de hockey sur glace en avril 2026, et une belle saison avec sa future équipe. Mais ce qui l’anime avant tout ? Montrer que tout est possible à celui qui rêve, ose et n’abandonne jamais : « Il faut y croire, ne jamais écouter ceux qui disent que ce n’est pas un sport pour les filles ». Son message aux jeunes hockeyeuses est clair : « Travaillez dur, croyez en vos rêves, et surtout gardez confiance. Vous pouvez le faire ».
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