Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

Rapport Mal’Aria : De Milan à Naples, les 18 villes italiennes les plus polluées

En 2023, 18 des 98 villes surveillées ont dépassé les limites réglementaires de dépassement de particules fines (PM10). Et 2024 commence mal, notamment pour Milan. Zoom sur la pollution atmosphérique dans les différentes villes d’Italie, selon le rapport Mal’Aria (Mauvais air) 2024 de l’association environnementale Legambiente.

ciel rose coucher de soleilciel rose coucher de soleil
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 11 février 2024

La lutte contre la pollution dans les villes italiennes reste un défi, selon le nouveau rapport Legambiente "Mal Aria di città 2024", élaboré dans le cadre de la campagne Villes propres. En effet, malgré une réduction des niveaux de pollution atmosphérique en 2023, les villes peinent à accélérer le rythme des améliorations de la qualité de l’air. Leurs niveaux actuels sont stables depuis plusieurs années, conformément à la législation en vigueur, mais restent loin des limites réglementaires qui seront approuvées prochainement par l'UE, prévues pour 2030, et surtout des valeurs suggérées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le rapport Legambiente, publié le 8 février, a analysé les données sur la pollution de 2023 dans les 98 capitales de provinces, tant au niveau des particules fines (PM10, PM2,5) que du dioxyde d'azote (NO2). En résumé, 18 villes sur les 98 surveillées ont dépassé les limites réglementaires actuelles de dépassement de PM10 (35 jours par an avec une moyenne journalière supérieure à 50 microgrammes/m³).

De Frosinone à Turin, de Milan à Naples

En tête du classement des villes les plus polluées en 2023, se trouve Frosinone (Latium) avec 70 jours de dépassement, soit le double des valeurs autorisées, suivie de Turin (Piémont) avec 66 jours de dépassement, Trévise (Vénétie) qui compte 63 jours, et Mantoue (Lombardie), Padoue (Vénétie) et Venise (Vénétie) avec 62 jours. Trois autres villes vénitiennes dépassent la réglementation des 50 jours : Rovigo, Vérone et Vicence, avec respectivement 55, 55 et 53 jours.
Les villes lombardes affichent un progrès en 2023 : 49 jours de dépassement ont été enregistrés à Milan en 2023, 40 jours à Brescia et Monza. La ville d’Asti (Piémont) a connu 47 jours de dépassement, Crémone 46 jours et Lodi 43 jours. Enfin, Alexandrie (Piémont), Naples (Campanie) et Ferrare (Emilie-Romagne), clôturent la liste des villes en excès avec respectivement 39 et 36 jours (pour les deux dernières) de dépassement.

Une amélioration trop lente

Il s’agit d’une amélioration sachant que 29 villes étaient considérées « hors la loi » en 2022 et 31 en 2021. L’amélioration serait néanmoins due « principalement aux conditions météorologiques « favorables » qui ont caractérisé 2023, plutôt qu'au succès réel des actions politiques entreprises pour faire face à l'urgence de la pollution », souligne Legambiente.
Du Nord au Sud de la Péninsule, les villes italiennes présentent encore des retards considérables par rapport aux valeurs plus strictes proposées par la révision de la directive européenne sur la qualité de l'air qui entrera en vigueur à partir de 2030 (20 µg/m3 pour les PM10, 10 µg /m3 pour les PM2,5 et 20 µg/m3 pour le NO2).
Si nous étions déjà en 2030, 69 % des villes ne respecteraient pas la législation sur les PM10, et 84% pour celle concernant les PM2.5.

Pollution au sommet en janvier 2024 à Milan

Si les chiffres de 2023 traduisent une sensible amélioration, 2024 a mal commencé pour la capitale lombarde. A Milan, selon les stations de surveillance, le seuil critique pour les particules fines a été dépassé 17 jours sur les 31 jours de janvier. Et début février, la ville figurait dans le top 10 des villes les plus polluées au monde (selon l'indice de qualité de l'air de l'entreprise technologique suisse IQAir).

Pollution au sommet : le trafic limité à Milan

Les initiatives pour réduire la pollution de l’air en Italie

Parmi les directions à suivre indiquées par Legambiente, l’association promeut une nouvelle mobilité, à associer au développement de la mise en place des mesures de sécurité pour les piétons et les cyclistes, comme à Bologne, devenue ville à 30km/h, et les intentions de Rome.

 

 

lepetitjournal.com Milan
Publié le 11 février 2024, mis à jour le 11 février 2024

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions