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LEGISLATIVES – Meyer Habib « J’entretiens des liens très forts avec l’Italie, un pays frère »

Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 25 mai 2017, mis à jour le 26 mai 2017

Le troisième candidat aux législatives de la 8e circonscription à répondre à nos questions est le député sortant Meyer Habib (LR-UDI). Au lendemain de l'attentat de Manchester, il a d'abord tenu à rendre hommage aux victimes. Et de rappeler : « la lutte contre le terrorisme djihadiste, cancer de notre siècle, a été la priorité structurante de mon mandat ».


Lepetitjournal.com/Milan : Pouvez-vous nous rappeler votre parcours et nous préciser quelles ont été vos motivations pour entrer en politique ?
Meyer Habib : Ingénieur de formation, chef d'entreprise, responsable associatif, je n'avais pas vocation à faire carrière en politique même si j'ai toujours été un citoyen engagé, passionné par la chose publique, soucieux de servir mes valeurs humanistes et mon pays.
Je suis fier d'être député de la magnifique 8e circonscription. Rome, Jérusalem, Athènes, Istanbul, c'est le berceau de notre civilisation et les trois monothéismes.

Lepetitjournal.com/Milan : Entre votre activité parlementaire à Paris et votre circonscription, comment avez-vous réparti votre temps ?
Meyer Habib : En 4 ans, j'ai effectué des dizaines de déplacements et tissé des liens très forts dans toute la circonscription mais l'essentiel du travail se fait à l'Assemblée nationale.
Je me suis beaucoup investi dans la lutte contre le terrorisme islamiste. J'ai été notamment vice-président de deux commissions d'enquête, participé à des centaines d'heures d'audition et la rédaction de plusieurs rapports. J'ai élaboré 3 propositions de lois, cosigné 50 textes et des milliers d'amendements. J'ai posé 18 questions orales au gouvernement.
Aux côtés de Valérie Pécresse, dont je suis très proche, je me suis engagé activement pour la préservation des Chrétiens d'Orient, qui disparaissent dans un silence assourdissant.

Lepetitjournal.com/Milan : Quels sont vos liens avec l'Italie ?
Meyer Habib : J'entretiens des liens très forts avec l'Italie, un pays frère. Ma grand-mère, originaire de Venise, appartenait à la communauté italienne de Tunisie. L'italien était la langue maternelle de mon père.
Franco-israélien, je suis évidemment aussi très proche d'Israël, un pays ami, qui partage nos valeurs et est un allié de la France et de l'Italie dans la lutte contre le terrorisme. A ma demande, le Premier ministre israélien a d'ailleurs accepté de partager leur savoir-faire en matière antiterroriste.
Depuis des années, je travaille en binôme avec mon suppléant, Alexandre Bezardin, élu AFE et conseiller consulaire. Résidant à Brescia, Alexandre maîtrise mieux que quiconque les dossiers liés aux Français de l'étranger. Il est sans doute l'élu AFE le plus actif et le plus efficace.

Lepetitjournal.com/Milan : Pensez-vous avoir pu faire entendre la singularité de la voix des Français de l'étranger à l'Assemblée ?
Meyer Habib : Avant d'être singuliers, ce sont des Français comme les autres, qui méritent d'être traités sur un pied d'égalité. Les Français de l'étranger ne sont ni des rentiers ni des exilés fiscaux, mais des professionnels, des familles, des seniors qui font partie intégrante de la France.
C'est pourquoi j'ai porté haut leur voix à l'Assemblée que ce soit sur la fiscalité, les bourses, le budget des lycées français à l'étranger ou les services consulaires.

Lepetitjournal.com/Milan : Quelles sont aujourd'hui les préoccupations principales des Français de l'étranger et des Français d'Italie en particulier ?
Meyer Habib : D'abord, l'enseignement. L'accessibilité des lycées français est une priorité absolue, mise à mal sous le dernier quinquennat par des coupes claires dans les effectifs. Ensuite, la qualité des services consulaires, la vie culturelle et sociale...
On assiste à la montée de problématiques nouvelles. Je soutiens des dizaines d'associations françaises en Italie, qui étaient auparavant délaissées. Le social et les ?uvres de bienfaisance occupent une place croissante ainsi que l'aide à l'emploi.

Lepetitjournal.com/Milan : Quels projets vous semblent les plus importants à défendre si vous êtes réélu ?
Meyer Habib : Moi-même père de quatre enfants, je suis très attaché à l'accessibilité pour tous d'une éducation française de qualité, par un système de bourses équitable et des dotations en personnel adaptées. Ensuite, je veux obtenir l'abrogation des prélèvements sociaux sur les revenus du capital et un accueil digne de ce nom au service des impôts des non-résidents. Je m'engage également à faire mon possible pour rétablir le vote électronique. J'étais récemment avec la communauté de Vintimille, qui vote à Gênes?

Lepetitjournal.com/Milan : Quelle est votre réaction à l'élection d'Emmanuel Macron ? Souhaitez-vous si vous êtes élu soutenir son travail ou être dans l'opposition ?
Meyer Habib : Je connais très bien Emmanuel Macron, qui est un ami et dont l'élection donne incontestablement un élan à la France. Cependant, si les Français veulent tourner la page de ce quinquennat socialiste désastreux, la seule voie passe par un gouvernement de cohabitation avec une majorité LR-UDI ou une coalition de centre droit.
Or, j'ai face à moi, 16 candidats, dont 3 socialistes laïcards, qui n'ont ni bilan, ni programme, ni visibilité! La candidate « la République en Marche » n'est autre que la N°1 du parti socialiste en Israël, candidate malheureuse à l'investiture PS face à Djiane, parachuté par Manuel Valls. Mme Poznanski était PS en 2012 lors de son invalidation après une année perdue à l'Assemblée nationale.
Avant de voter Macron au second tour, j'ai soutenu sans réserve François Fillon, qui avait le meilleur programme. Fidèle à ma famille politique, j'ai refusé d'être candidat REM. Pour autant, je veux participer au redressement de la France. J'ai d'ailleurs toujours pratiqué une opposition constructive. Avec Frédéric Lefebvre, nous avons été les deux seuls députés de l'opposition à voter le pacte de responsabilité. J'aurais voté la loi "Macron" si Manuel Valls n'avait pas utilisé le 49-3. Quand une loi va dans le bon sens, je la soutiens.

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Retrouvez les interviews des autres candidats de la 8e circonscription :
Benjamin Djiane : ici
Daphné Poznanski Benhamou : ici

La rédaction ? (www.lepetitjournal.com/Milan) ? Vendredi 26 mai 2017

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Publié le 25 mai 2017, mis à jour le 26 mai 2017

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