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« Quand je ferme les yeux »: les cauchemars des enfants soldats

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Écrit par Adèle Hourdin
Publié le 11 février 2021, mis à jour le 12 février 2021

A l’occasion de la Journée Internationale contre l’utilisation d’enfants soldats, UNICEF lance une série de vidéo sur les cauchemars des enfants associés aux groupes armés et forces armées.

« Le cauchemar qui continue à me hanter, c'est mon père qui est massacré par le groupe qui m'a capturé », raconte Joseph dont le prénom a été modifié. A 13 ans, il est kidnappé et forcé de se battre après avoir assisté au massacre de son père. « Je rêvais que le groupe de rebelles qui m’avait capturé me forçait à tuer des innocents » raconte Garang, enlevé à l’âge de 15 ans.

Ces récits glaçants proviennent de la série de vidéos « Quand je ferme les yeux » mise en ligne par l’UNICEF à l’occasion de la Journée Internationale contre l’utilisation d’enfants soldats le 12 février. On y découvre des témoignages d’enfants qui racontent les cauchemars à répétions dont ils sont victimes suite à leur association avec des groupes armés. Réactions courantes face à des événements traumatiques, les cauchemars ont des effets dévastateurs sur le sommeil, la capacité à se concentrer et le comportement.

 

Un soutien psychosocial nécessaire

« Alors que les blessures physiques sont rapidement soignées, les blessures psychologiques restent souvent béantes et difficiles à soigner », a déclaré Andrea Suley, représentante par intérim d’UNICEF au Soudan du Sud. « Pour que les enfants utilisés par les forces et groupes armés puissent reconstruire leur vie et se créer un avenir, ils doivent bénéficier d'un soutien psychosocial et d'un traitement adéquat lorsque cela est nécessaire. » 

L’UNICEF, qui depuis 1998 a permis à plus de 100 000 enfants soldats d’être libérés, a mis en place un programme de soutien psycho-social pour leur réinsertion. Pendant trois ans, les enfants bénéficient de l’aide d’un travailleur social pour surmonter leurs difficultés, reconstruire une vie et un avenir. 

Selon l’ONU, il reste à ce jour dans le monde plusieurs dizaines de milliers d'enfants encore impliqués de manière directe ou indirecte dans des conflits armés.