Le protectionnisme immobilier émergerait-il en Espagne? L'archipel prend comme exemple le Canada ou le Danemark qui exigent un nombre minimum d'années de résidence pour pouvoir acheter une maison.
Le gouvernement des îles Baléares étudie la possibilité d'interdire l'achat de logements aux personnes, étrangères ou non, qui vivent dans l'archipel depuis moins de cinq ans. Motif: lutter contre l'escalade des prix.
Combattre la hausse des prix de l'immobilier
Le gouvernement régional a mis en avant le Canada comme exemple et modèle à suivre où, depuis le 1er janvier 2023 est entrée en vigueur une interdiction de deux ans de vendre des logements aux étrangers non-résidents, suite à une hausse spectaculaire des prix de l'immobilier de 44% en moins de deux ans.
Dans l'Union européenne, d'autres pays comme le Danemark et Malte exigent un nombre minimum d'années de résidence dans le pays, qu'il s'agisse de résidents ou de non-résidents, pour pouvoir acheter une maison. En dehors de l'UE, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont également imposé des restrictions à l'achat de logements par des étrangers non-résidents.
Gros déficit de logement aux Baléares
Les experts soulignent que le gros problème des Baléares est le manque d'offre. Selon l'Institut National des Statistiques INE, les îles Baléares seront la communauté autonome qui connaîtra la plus forte croissance relative, de 25%, au cours des 15 prochaines années. De son côté, l'Association immobilière nationale et internationale des Baléares (ABINI) estime que la région a besoin de 16.000 nouveaux logements supplémentaires.