Dimanche 3 décembre, un autocar transportant 48 passagers a eu un grave accident à Porté-Puymorens, dans les Pyrénées-Orientales. Le drame a coûté la vie à deux femmes colombiennes, âgées de 24 et 45 ans, et fait plusieurs blessés, dont certains dans un état grave. Une enquête a été ouverte par le parquet de Marseille pour homicides involontaires, blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui.
Un accident tragique près d’Andorre
L’autocar, parti de Barcelone pour une excursion au Pas de la Case, en Andorre, a quitté la route dimanche alors qu’il était sur le chemin du retour. Le véhicule a heurté une corniche rocheuse avant de basculer sur la chaussée, bloquant la RN 320 à plus de 1.600 mètres d’altitude. Des témoins ont rapporté que le bus zigzaguait avant l’impact. "La perte de contrôle reste à expliquer", a indiqué le parquet de Marseille. L’accès difficile au site a nécessité la mobilisation de plus de 120 secouristes français, espagnols et andorrans. Plusieurs hélicoptères ont été déployés pour évacuer les blessés, dont certains sont toujours hospitalisés. Les deux victimes décédées étaient des ressortissantes colombiennes. Selon le consulat de Colombie en France, sept autres Colombiens étaient encore hospitalisés lundi.
Une enquête pour déterminer les responsabilités
Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour homicides involontaires, blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui. L’enquête vise à déterminer les causes précises du drame, les conditions d’organisation de l’excursion et d’éventuelles responsabilités. Une possible violation des règles de prudence ou de sécurité par le conducteur est aussi examinée. Le bus transportait 48 passagers, dont 32 ressortissants colombiens. Parmi eux figuraient aussi un Espagnol, un Marocain et un Équatorien.
Comme le révèle le Midi Libre, les enquêteurs s’intéressent à la compagnie espagnole Chavi Tours, organisatrice du voyage. Le véhicule, loué à une autre société barcelonaise, n’aurait pas passé de contrôle technique depuis un an, alors que la réglementation espagnole impose un contrôle semestriel. La société de location est décrite comme une agence low cost aux nombreux avis négatifs, signalant des véhicules vétustes et mal entretenus. Alors que les familles des victimes pleurent leurs disparus, l’enquête doit désormais faire toute la lumière sur les manquements qui ont conduit à cette tragédie.