Carmen Calvo, Vice-présidente et ministre de l’Egalité a annoncé une mesure pour que les Conseils d'administration des entreprises soient paritaires en vue de "féminiser le pouvoir" et ce, même dans le secteur privé et entrepreneurial. En 2017, Mujeres Avenir organisait déjà une tribune comparant la représentation des femmes dans les Conseils d’Administration et les Comités de direction en France et en Espagne.
En mars dernier, le parti socialiste a présenté devant le Congrès des Députés un "Projet de loi pour garantir l’égalité de traitement et d’opportunités entre les femmes et les hommes dans l’emploi et l’occupation" qui prône l’entrée en vigueur, dans les quatre prochaines année, de quotas de participation des femmes dans les comités et les conseils de direction.
Jeudi 12 juillet lors d’une conférence organisée par PwC, "Women to watch", pour soutenir les femmes chefs d’entreprise qui deviendront conseillères, Carmen Calvo a affirmé que les Conseils pourraient être paritaires d’ici 2023. L’Espagne n’est pas la première à prendre ce type de mesure, la France ayant déjà adopté la Loi des Quotas, comme le souligne l’Association d’Amitié Hispano-Française Mujeres Avenir, qui avait organisé en 2017 une tribune comparant la représentation des femmes dans les Conseils d’Administration et les Comités de direction dans les deux pays. Mujeres Avenir était représentée à la conférence "Women to watch" par sa présidente Maria Luisa de Contes, membre des Conseils d’Administration du groupe Renault.
D’autres figures féminines sont venues à l’événement, notamment Marie-Jo Zimmerman, la députée qui a fait entrer en vigueur la Loi des Quotas française, mais aussi Lucía Cerón, directrice de l’Institut de la Femme et pour l’Egalité des Opportunités du Gouvernement d’Espagne, Julia Sevilla, professeure de droit constitutionnel ou encore Muriel de Saint Sauveur, fondatrice de Women Masterclass.
Les entreprises ont un engagement en démocratie qui ne concerne pas seulement l'atteinte de résultats
Dans son discours, Carmen Calvo a assuré que cette loi est particulièrement importante : c’est dans le privé "qu’il faut éliminer le plus d’obstacles, car le public doit donner l’exemple et c’est ce qu’il fait". Elle a rajouté que "les entreprises ont un engagement en démocratie qui ne concerne pas seulement l'atteinte de résultats" et qu’aucune d’entre elles "ne pouvait fonctionner sans le point de vue, les qualifications et le pouvoir que les femmes doivent y exercer". La Vice-présidente a également insisté sur le fait que pour cela, il était nécessaire que les hommes "écoutent" leurs homologues féminines et "soient complices" du changement.
Pour atteindre l’égalité, Carmen Calvo a donc demandé "l’union des forces" et "la complicité de toutes en politique, mais aussi en dehors, peu importe la position idéologique" et la "compréhension rigoureuse" des hommes qui peuvent intervenir dans le débat.