Jeudi 14 juin, la seconde édition du Train de la French Tech, qui a relié Perpignan à Madrid dans la journée, a fait une étape dans la capitale catalane, pour un cocktail au Caixa Forum, de 14h à 15h30. L’occasion pour le directeur de la French Tech, Christian Marion et les trois startups barcelonaises participantes de monter à bord, en compagnie des autres entrepreneurs de Montpellier, Toulouse, Perpignan et Gérone mais aussi de tous les investisseurs et coach présents pour les accompagner dans leur projet.
A l’initiative de la région Occitanie et de l’agence de développement économique de la communauté urbaine de Perpignan, le projet transfrontalier avait pour vocation de favoriser les échanges économiques entre l’Occitanie et la Catalogne, historiquement et culturellement proches, mais également entre les entrepreneurs et les investisseurs. En effet, le trajet en train, le cocktail à Barcelone et la soirée de Gala à Madrid représente une belle opportunité pour les startup de faire évoluer leur projet en rencontrant des banques, des clients mais aussi des coach et des institutions locales.
Ancrer dans la durée les échanges
Le cocktail à Barcelone a donc été l’occasion pour les représentants institutionnels et les représentants des banques de se présenter et prendre la parole devant les startups et les acteurs locaux présents. Les instigateurs de ce "projet européen" ont insisté sur la volonté "d’ancrer dans la durée les échanges entre ces écosystèmes et pas seulement lors d’événements ponctuels", en "facilitant les nouvelles relations et en consolidant les anciennes". Tous se sont accordés sur le fait que leur objectif était de rompre cette "frontière qui ne devrait pas exister dans nos esprits", et sur l’importance de cette deuxième édition qui pérennise les nouvelles interactions mises en place l’année dernière. Les représentants de Perpignan, à l’initiative du projet, ont profité de l’occasion pour annoncer officiellement la création d’une French Tech perpignanaise, dont la procédure est déjà lancée. Une étape importante pour la ville, pour qui ce club French Tech représenterait "le trait d’union entre les French Tech de Paris et de Barcelone et Madrid".
Les investisseurs, travaillant pour différentes banques françaises sponsors de l’événement, ont quant à eux souligner le fait que l’économie globale est en train d’évoluer, d’où la nécessité de se renouveler constamment. Cet événement est donc également l’occasion pour eux de dénicher des talents, de proposer aux startups des solutions adaptées, mais aussi de comprendre comment ils peuvent eux-mêmes évoluer pour les accompagner au mieux.
Une "opportunité de matérialiser les liens French Tech"
Avant de partir pour prendre le train, Christian Marion, directeur du Hub de Barcelone, confiait que l’événement représente pour lui une "opportunité de matérialiser les liens French Tech" et d’illustrer "le mouvement French Tech". En apportant de bons contacts aux entrepreneurs locaux, le train leur permet de s’ouvrir à un autre marché, hors de l’écosystème catalan, que ce soit en France ou à Madrid. Et Barcelone bénéficie d’un emplacement idéal qui permettra aux trois entreprises barcelonaises de se greffer en cours de route et de "pitcher" dans l’après-midi auprès des intervenants. L’année dernière, c’est PimPamPost, Qids, et Daysk (qui avait même reçu un prix du jury) qui avaient embarqué avec Christian. Cette année, c’est au tour de Amenitiz.io, Kasaz.com et Ipaidthat.io de se livrer à l’exercice.
Ipaidthat est une startup qui développe un algorithme qui automatise les factures et la comptabilité des particuliers ou des entreprises, notamment grâce à leurs mails. Hugo Allary, co-fondateur, explique que l’idée est venue aux développeurs d’un problème qu’ils ont eux-mêmes rencontrés dans d’autres projets. "La gestion de la comptabilité est un problème que beaucoup de startups rencontrent", juge-t-il. Hugo Allary attendait de l’événement qu'il lui permette rencontrer d’autres startups pour leur proposer ses services, mais aussi de lier des partenariats avec les banques, qui accompagnent des centaines de potentiels clients. Au-delà de la visibilité qu’il procure, le train de la French Tech est en effet également l’occasion pour les startups de nouer des liens entre elles et de se stimuler mutuellement. Ipaidthat étant membre de la French Tech de Barcelone, son dirigeant affirme que c’est un réseau important pour sa structure, qui lui "apporte des clients, permet d’être en contact avec des gens qui partagent les mêmes problématiques ou qui connaissent bien le marché espagnol".
Se développer dans l’euro-région que représente l’Occitanie et la Catalogne
Pour les entreprises françaises qui ont pris le train à Perpignan, la journée représentait l’occasion de créer un lien, pour l’instant faible, avec Barcelone et Madrid, et de trouver des éventuels partenaires pour distribuer leurs produits ou services en Espagne. Tout cela dans l’objectif, selon Vivien Janny de la startup "Studio Duroy - Bass me", de "se développer dans l’euro-région que représente l’Occitanie et la Catalogne". Un haut sommet des relations économiques France-Espagne donc, auquel étaient présents d’autres acteurs importants du réseau français à Barcelone, comme Business France. L’occasion pour le Javier Miguel, chargé de développement, d’annoncer le prochain rendez-vous immanquable : les "French Tech Days Iberia 2018", un programme d'accélération sur deux jours destiné aux startups et entreprises innovantes désireuses de valider le marché ibérique, qui se tiendra à Madrid en novembre.