Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

Tout sur la nouvelle réforme du chômage en Espagne

La principale nouveauté de la réforme est qu'elle introduit la compatibilité des prestations de chômage avec un emploi. Décryptage.

Yolanda Diaz et les représentants des syndicats espagnolsYolanda Diaz et les représentants des syndicats espagnols
Signature de la réforme du chômage avec Yolanda Diaz et les représentants des syndicats / Ministerio de Trabajo
Écrit par Armelle Pape Van Dyck
Publié le 12 mai 2024, mis à jour le 13 mai 2024

Le ministère du Travail espagnol vient de signer un accord avec les syndicats UGT et CCOO, mais sans les patronales CEOE et Cepyme, pour réformer la protection contre le chômage en Espagne, ce qui concerne à la fois l'allocation contributive et la subvention qui est perçue lorsqu'elle est épuisée ou lorsqu'il n'y a pas de droit à l'allocation. Le gouvernement doit maintenant approuver le projet de loi en Conseil des ministres et le faire adopter par le Parlement afin de se conformer aux règles de Bruxelles et d'accéder au quatrième versement des fonds européens.

Quels sont les principaux changements ?

La principale nouveauté de la réforme est qu'elle introduit la compatibilité des subventions et des prestations avec un emploi après un an (à partir du 1er avril 2026) et tant qu'un certain seuil de salaire n'est pas dépassé (1.350 euros par mois), un aspect clé pour encourager les chômeurs à retourner sur le marché du travail.

Licenciement en Espagne: procédures, motifs, indemnités

Les chômeurs pourront travailler tout en continuant à percevoir l'allocation ou la subvention pendant 180 jours et celle-ci diminuera progressivement. Étant donné que le salaire maximum autorisé pour percevoir l'allocation en même temps est de 1.350 euros, les chômeurs recevront un maximum de 1.830 euros au début, qui sera progressivement réduit à 1.530 euros.

Davantage de bénéficiaires

Le groupe de bénéficiaires potentiels a été élargi: il comprend les personnes de moins de 45 ans sans charge familiale, celles qui n'ont pas payé suffisamment de mois de cotisations, les émigrants de retour, les travailleurs transfrontaliers de Ceuta et Melilla, les travailleurs agricoles temporaires et d'autres groupes qui n'étaient pas couverts auparavant. La loi met également la protection des travailleurs qui entrent au chômage à partir d'un emploi à temps partiel sur un pied d'égalité avec ceux qui viennent d'un emploi à temps plein.

Quelles sont les prochaines étapes?

Une fois l'accord obtenu avec les syndicats, le projet de loi entamera son parcours parlementaire, où il devra obtenir le soutien des différents groupes politiques. On suppose qu'il sera approuvé par tous les partenaires de l'exécutif, qui avaient déjà donné leur accord à la version initiale en janvier.

Une réforme importante pour le gouvernement espagnol aussi

Il s'agit d'une réforme particulièrement importante, non seulement en raison de son impact sur le chômage structurel, mais aussi parce qu'il s'agit d'une des étapes qui font partie du plan de relance et que l'Espagne doit respecter pour pouvoir accéder au quatrième versement des fonds européens, d'un montant de 10 milliards d'euros.

 

Toute l'information sur le site du ministère du Travail

Pensez aussi à découvrir nos autres éditions