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Chasse-de-têtes en Espagne, ce qu’il est bon de savoir

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tirée du domaine public
Écrit par Eric Gardner de Béville
Publié le 6 février 2018, mis à jour le 6 février 2018

Née au Etats-Unis et ayant vécu son adolescence en France, la chasse-de-tête est arrivée en Espagne à l’âge adulte. Traditionnellement, les recrutements à l’espagnole étaient souvent des discussions entre pairs et le résultat du réseautage. Besoins d’un nouvel administrateur ? On demandait aux autres administrateurs. Besoin d’un avocat en entreprise ? On demandait à son avocat-conseil externe. Et ainsi de suite.

 

Cela peut faire sourire mais il faut dire aussi que le système n’était pas forcément inefficace même s’il manquait de transparence, d'objectivité et de benchmarking professionnel. Embaucher un ami d’ami ou un cousin de collègue était peut-être un gage de fidélité -et encore- mais surtout pas de qualité. Le « boca a boca » a donc peu à peu cédé le pas au recrutement institutionnel en passant d’abord par le recrutement par approche directe, plus discret et délicat, puis ensuite le recrutement « en masse » faisant appel aux annonces grand public des années 1980 et 90.

 

C’est au cours des années 1970 que les principales firmes internationales de Executive Search -connues aussi sous le nom de head-hunters ou cazatalentos- sont arrivées en Espagne. La chasse était ouverte ! Puis pendant les vingt années suivantes le nombre de firmes de chasse-de-têtes a augmenté pour atteindre un peu plus de 100 aujourd’hui en Espagne.

 

Les services que proposent les chasseurs-de-têtes sont uniques en ce sens que très souvent le ou la meilleur(e) candidat(e) n’est pas sur le marché et pas en recherche active. En effet, le bon chasseur-de-têtes va dénicher la perle rare dans son travail et sa société pour lui proposer un travail et une évolution de carrière meilleurs. Il est en effet fréquent que les candidat(es) soient surpris(es) d’être contactés(es) par le chasseur-de-têtes. D’où tout l’intérêt de recourir à un chasseur-de-têtes car les DRH sont rarement équipées pour faire ce travail de Sherlock Holmes.

 

Nombreux sont les candidat(e)s -en Espagne et ailleurs- qui auront été convoqués à un entretien pour un travail sans avoir de description de poste

 

Nombreux sont les candidat(e)s -en Espagne et ailleurs- qui auront été convoqués à un entretien pour un travail sans avoir de « job-des » ou description de poste. Telle est la manière de faire localement dans beaucoup d’entreprises et secteurs mais cela n’est ni professionnel, ni avantageux pour les entreprises ou les candidats. Le chasseur-de-têtes intervient ici pour « remettre à niveau » et rendre plus professionnelle la relation entreprise-candidat(e).

 

Un autre avantage du recours au chasseur-de-têtes est que celui-ci est un spécialiste du réseautage et de la chasse et que de ce fait il va pouvoir plus rapidement et plus sélectivement trouver le ou la candidat(e) sur mesure.

 

Le dicton « time is money » s’applique pleinement en la matière : ne pas faire appel à un chasseur-de-têtes résulte souvent -voire très souvent- en une perte de temps coûteuse pour l’entreprise. Si en plus la personne recrutée en interne s’avère médiocre ou mauvaise pour le poste, le coût pour l’entreprise -perte de temps et d’argent, mauvaise réputation de la DRH, etc- sera élevé.

 

Les chasseurs-de-têtes et les DRH sont en fait complémentaires et non concurrents ni exclusifs l’un de l’autre. Cette complémentarité résulte d’une bonne entente entre les deux pour bien savoir travailler ensemble. C’est une raison supplémentaire qui confirme qu’il est souvent utile tant pour les entreprises que les candidats(es) d’avoir des relations continues et régulières avec les chasseurs-de-têtes.