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Mujeres Avenir met en garde contre la cyber-violence à l'ère des réseaux sociaux

les intervenantes levent la main pour dire bastales intervenantes levent la main pour dire basta
Mujeres Avenir
Écrit par lepetitjournal.com Madrid
Publié le 30 novembre 2022, mis à jour le 30 novembre 2022

Piratage de la messagerie ou des réseaux sociaux, logiciels espions installés sur les téléphones portables, envoi de messages insultants, divulgation de pornographie, sexting, etc. sont de nouvelles formes de violence, qui finissent par devenir des agressions ayant des répercussions physiques et matérielles.

 

 

 

L'association d'amitié franco-espagnole Mujeres Avenir a averti que les nouvelles technologies sont devenues un nouveau moyen de contrôle, de domination et de violence à l'égard des femmes. C'était lors de la conférence "Cyber-violence sexiste et autogestion émotionnelle", qui s'est déroulée au théâtre de l'Institut français de Madrid.

 

Pour répondre à cette problématique, Mujeres Avenir a mis en place un panel d'experts espagnols et français, composé de professionnels spécialisés dans les questions de cybersécurité, notamment dans tout ce qui touche à la vie privée, à la cyber-violence sexiste et au harcèlement via internet et les réseaux sociaux. 

Les nouvelles technologies sont devenues un nouveau moyen de contrôle, de domination et de violence à l'égard des femmes

Marie Christine-Lang, Consule général de France en Espagne, a d'abord rappelé comment les outils développés pour créer, acquérir et distribuer des données sont utilisés pour influencer, surveiller et persécuter les femmes. Rebeca Ávila, présidente de Mujeres Avenir, a souligné l'importance de réfléchir à une situation qui ne peut plus durer, pour dire non à la violence de genre, mais aussi à cette cyber-violence, qui est générée et produite sur les réseaux sociaux et qui touche surtout les nouvelles générations.

 

Marie Christine Lang

 

Nouvelles formes de violence

Le piratage de la messagerie ou des réseaux sociaux, les logiciels espions installés sur les téléphones portables, l'envoi de messages insultants, la divulgation de pornographie, la censure de photos ou de publications, etc. sont de nouvelles formes de violence, qui finissent par devenir des agressions ayant des impacts physiques et matériels.

 

María José Garrido, commandant de la Garde civile, responsable du domaine d'études sur la violence de genre au Secrétariat d'État à la sécurité et auteur du livre "Violence de genre et cyber violence", a rappelé que "cela doit être considéré comme un crime émotionnel et plus de 80% des femmes ne dénoncent pas ce cyber harcèlement, une violation de leurs droits fondamentaux".

 

Pour cette experte, les parents devraient être plus présents. "Aujourd'hui, les mineurs disposent d'outils que les adultes ne connaissent pas et qui leur permettent d'accéder avec une facilité déconcertante à un monde pour lequel ils n'ont aucune réponse émotionnelle".

 

rebeca Avila parle devant l'assistance

 

Eva María Colomo Alonso, inspectrice adjointe de l'unité spécialisée dans le cyber-harcèlement de la police nationale, a donné le chiffre de huit ans comme étant le nombre moyen d'années pendant lesquelles une femme souffre, vivant dans la peur jusqu'à ce qu'elle dénonce une situation de violence sexiste. "Il existe une grande stigmatisation de ce crime dans la société, et nous devons donner aux femmes les moyens de se sentir fortes et de le signaler dès le premier jour".

Projet Save You, pour soutenir les Françaises expatriées victimes de violences

Hélène Dupuis, représentante du collectif Mots et Maux de Femmes, a présenté le projet "Save you", une application créée pour soutenir les femmes françaises expatriées victimes de violences sexistes et pouvant signaler une situation de violence sexiste, un projet soutenu par plus de 750 célébrités et personnalités engagées, qui se sont mobilisées en faveur des femmes en mettant en avant deux thèmes : l'influence et le cycle de la violence.

 

Paula Caucerio, membre de la commission jeunesse de Mujeres Avenir, a rappelé la différence de concept entre les générations: "Aujourd'hui pour les jeunes femmes il n'y a pas de séparation entre vie physique et vie numérique. Les jeunes vivent dans le monde physique, mais aussi dans le monde numérique. C'est pourquoi les organes et les forces de l'État doivent être présents dans ce monde parallèle pour soutenir les enfants qui y vivent déjà".

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