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Les taxes et impôts qui vont augmenter en Espagne

tirelire en forme de cochontirelire en forme de cochon
Andre Taissin 
Écrit par Perrine Laffon
Publié le 12 mai 2021, mis à jour le 12 mai 2021

Le Plan de récupération économique du gouvernement espagnol laisse entrevoir une réforme de la fiscalité d'ici trois ans, et une hausse de différents impôts et taxes dès cette année. 

 

L'Espagne recevra 140 milliards d'euros du fond d'aide européen destiné à surmonter les effets de la crise sanitaire. En échange, le gouvernement espagnol a présenté son Plan de récupération économique qui prévoit une profonde révision du système fiscal espagnol. Les grandes réformes qui touchent le patrimoine et l'impôt sur les sociétés ne devraient pas être mises en place d'ici 2023. En revanche, toute une série d'autres impôts vont progressivement augmenter d'ici là. Certaines mesures sont déjà validées, d'autres devront être débattues.


L'Espagne parie sur la fiscalité écologique 

Les taxes et impôts "verts" sont un moyen pour l'Espagne de collecter des fonds et de limiter le poids d'autres contributions, tout en renforçant l'engagement vers une économique plus respectueuse de l'environnement. Le gouvernement envisage une série de mesures pénalisant les consommations les plus polluantes : les prix des billets d'avions pourront se voir affectés par une taxe sur l'usage du transport aérien, l'aviation produisant d'importantes émissions de gaz à effet de serre. Les propriétaires de véhicules à moteur diesel pourraient aussi supporter une hausse du prix de ce carburant, destinée à favoriser l'usage de transports non-contaminants. Le plan de récupération du gouvernement inclut également une taxe sur les déchets et sur le plastique, ainsi qu'une taxe sur les immatriculations de véhicules. Le gouvernement espagnol renforcera aussi ses recettes avec la mise en place d'une nouvelle taxe sur l'utilisation du réseau routier.


Élimination de bénéfices fiscaux

Pour élaborer son Plan de récupération économique, l'Espagne a du trouver de nouvelles ressources. C'est la fin annoncée de plusieurs réductions fiscales jusqu'alors accordées pour le calcul de l'impôt sur le revenu, et que le gouvernement considère aujourd'hui comme obsolètes. Les réductions obtenues pour location de logement, pour donations, ou encore pour versements aux régimes de retraites seront remises en question. Autre mesure très critiquée : celle de la suppression de l'avantage fiscal pour la déclaration conjointe (un abattement de 3.400 euros de la base imposable), sous prétexte que cela stimulerait l'inégalité des sexes au sein du foyer. La ministre de l'Économie Nadia Calviño a finalement assuré qu'il s'agit "d'une erreur de rédaction" du plan de récupération.