Il n'y a pas eu de surprise de dernière minute et le Congrès des députés espagnol a voté l'investiture du leader socialiste, Pedro Sánchez, qui revalide son mandat à la majorité absolue de 179 voix.
Pedro Sánchez sera donc quatre ans de plus président du gouvernement de l'Espagne, grâce au soutien des 121 députés du PSOE, les 31 de Sumar, les sept d'ERC, les six de Bildu, les cinq du PNV, un de BNG, un de CC et, surtout, les sept de Junts per Catalunya. C'est-à-dire ceux de l'amnistie pour Carles Puigdemont. Au total, 179 voix -plus que la majorité requise de 176-, contre 171 du PP, Vox et UPN.
Une législature qui dépendra des indépendantistes
La session plénière d'investiture est un avant-goût d'une législature très difficile, au cours de laquelle Pedro Sanchez devra en permanence rendre des comptes à ceux qui ont voté pour lui. Comme la porte-parole de Junts per Catalunya, Miriam Nogueras, l'a déjà prévenu, ce gouvernement devra respecter les accords conclus lors des négociations d'investiture, alors que les indépendantistes catalans continuent de proposer un référendum d'autodétermination.
Gabriel Rufián, porte-parole de l'ERC, et Mertxe Aizpurúa, de Bildu, ont également fait savoir que si Pedro Sánchez veut tenir quatre ans de plus, il devra payer un prix plus élevé que lors de la législature précédente, et que cela implique la convocation d'un référendum sur l'indépendance de la Catalogne et du Pays basque, et pas seulement une amnistie pour les personnes poursuivies dans le cadre du coup d'État de janvier. "J'écouterai toutes leurs demandes", a déclaré M. Sánchez.
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