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Les Maires d’Espagne désignés ce week-end. À quoi faut-il s'attendre ?

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Écrit par Arthur Diaz
Publié le 13 juin 2019, mis à jour le 13 juin 2019

Samedi prochain, les conseillers municipaux se rassembleront pour leur première séance plénière afin d’élire le Maire, dans la plupart des villes d’Espagne. Alors que la gauche se sent menacée dans plusieurs villes stratégiques par un pacte entre Vox, C's et PP, la tête de chaque municipalité est encore à jouer. 

 

Madrid 

Alors que Manuela Carmena avait un moment pensé pouvoir conserver la tête de la Mairie elle appelle aujourd’hui à la "responsabilité" pour empêcher l’extrême droite de prendre du pouvoir grâce à une association de Vox avec C's et le PP. Si tout semble indiquer que c'est José Luis Martínez-Almeida, le candidat du PP, à qui la Maire sortante devrait donner les clés de la capitale, reste à savoir quelles sont les conditions qui seront posées par les deux autres partis de l'alliance, pour soutenir cette candidature, et donc le niveau des concessions accordées par le candidat qui sera élu. L'alternative à un gouvernement de droite, pourrait être une alliance anti-Vox rassemblant Más Madrid et le PSOE pour soutenir Begoña Villacís, la candidate de Ciudadanos. Autre possibilité : C's négocie avec ses alliés naturels la Mairie de Madrid, en contrepartie d'autres cessions à l'échelle de la région, ou dans d'autres communautés autonomes. C'est d'ailleurs une des caractéristiques des négociations liées aux investitures dans les Mairies, qui sont liées à l'échelle nationale, à ce qui se déroulera dans les régions et même au niveau du pouvoir central. Un vrai casse-tête où ce qui est pris là devra être cédé ici.


Barcelone 

Barcelona en Comú abandonne le projet triparti de gauche avec ERC et le PSC, qui aurait constitué un bloc de 28 sur 41 conseillers. Néanmoins, Ada Colau ne perd pas l’idée d’un pacte avec les socialistes, qui totaliserait 18 sièges. Pour atteindre la majorité, la Maire sortante songe à inclure les conseillers municipaux de Valls. Pourtant Ciudadanos a fait savoir que le parti refuse que ses sièges soutiennent la candidate de Barcelona en Comú. Sur les 6 candidats de la liste de l’ex Premier ministre français, trois places sont occupées par Barcelona pel canvi et peuvent se distancer des positions de C's. Ces trois soutiens pourraient donner la majorité à Ada Colau. Un autre scénario serait possible, une Mairie indépendantiste : BeC appuierait l’ERC, lui-même soutenu par Junts. Pour faire un choix, le parti a décidé de faire une consultation publique avec les partisans inscrits sur les listes du parti https://encomuparticipa.barcelonaencomu.cat/questions/consultaacordgovern?locale=es. Deux réponses seront possibles : A) Un accord de gouvernement entre Barcelona en Comú et le PSC, avec Ada Colau comme Maire. B) Un accord de gouvernement entre ERC et Barcelona en Comú avec Ernest Maragall comme Maire.  


Valence

Le parti de Joan Ribó a remporté les élections et s'assure 10 sièges sur 33. La coalition Compromís va donc faire une alliance avec les socialistes et former une majorité, soit 17 sièges. Un bloc de droite avec le PP (8) Cs (6) et Vox (2) n’est pas possible, avec 16 conseillers municipaux, ils ne parviendraient pas à constituer une majorité. 


Saragosse, Santander, Murcie et Pampelune nagent entre deux eaux

Même dilemme qu’à Madrid pour Saragosse, Santander et Murcie. Dans la capitale d’Aragon, les socialistes y ont remporté la majorité simple, mais pour pouvoir gouverner il faudra faire un pacte avec C's, à moins que ces derniers ne s’allient avec le PP et Vox pour faire front à la gauche. À Santander, c’est le parti populaire qui est en tête avec 11 sièges sur 27, et pourrait bien constituer un bloc de droite. Les socialistes (7 conseillers municipaux) quant à eux, pourraient voir une alliance avec C's, mais aussi le Parti régionaliste de Cantabrie (centriste) pour faire front au PP et Vox. Dans la capitale de Murcie, la situation est similaire à Santander. Ciudadanos aura une nouvelle fois la tâche de départager entre la gauche et la droite. Pampelune quant à elle se démarque : dans la capitale de Navarre les socialistes devrait faciliter l'investiture de la coalition de droite Navarra Suma... La ville était tenue depuis 2015 par le parti indépendantiste EH Bildu.


Séville, Valladolid et Santiago restent à gauche

Dans ces trois capitales de province, les socialistes sont majoritaires mais n’ayant qu'une majorité simple, ils devront trouver des accords avec les autres partis, à moins de gouverner seuls. Cela risque d’être le cas à Valladolid : les négociations entre le Maire socialiste Óscar Puente et la coalition de gauche Valladolid Toma la Palabra (VTLP) ont été interrompues pour "défiance" mutuelle. Les socialistes tenteront de gouverner en solitaire, la droite n’ayant pas assez de sièges pour rassembler une majorité absolue. À Santiago, Compostela Aberta avait gagné les élections en 2015, toutefois les socialistes reprennent la main cette année, conservant une municipalité marquée par la gauche. 
 

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