En direct à la télévision espagnole, la désormais ex-ministre de la Santé, Carmen Montón, a annoncé sa démission ce mardi 11 septembre. En cause, des irrégularités présumées concernant son diplôme de Master.
100 jours. C’est la durée du mandat de Montón à la tête du Ministère de la santé. "Je veux remercier mes camarades du PSOE pour leur soutien et leur affection, merci et bonne soirée", a conclu l’ex-ministre lors d’une conférence de presse diffusée en direct à la télévision espagnole. Malgré le soutien du chef du gouvernement, Carmen Montón s’est résignée à démissionner suite aux accusations à l’égard de l'obtention de son diplôme de Master réalisé à l'Institut de droit public de l'Université Rey Juan Carlos. Eldiario.es a publié cette semaine plusieurs informations relatives aux irrégularités relatives à l'obtention de ce Master, dont la modification de notes a posteriori, tandis que la Sexta a révélé qu'une bonne partie du travail de fin d'étude présenté par l'ex-ministre était le fruit de plagiat d'autres travaux produits par divers chercheurs et collectés sur le Net.
En 100 días al frente de @sanidadgob has recuperado la sanidad universal en nuestro país, has trabajado sin descanso para devolver y ampliar derechos.
— Pedro Sánchez (@sanchezcastejon) 11 septembre 2018
Gracias, @carmenmonton, por tu compromiso con la igualdad y la justicia social. Tu decisión, valiente, te honra.
"J'ai été transparente et honnête. Je n'ai commis aucune irrégularité. Je l'ai défendu avec conviction et une conscience très claire", a insisté Carmen Montón, comme pour se justifier une dernière fois. En avril dernier, Cristina Cifuentes (PP), alors Présidente de la Communauté de Madrid, avait dû elle aussi démissioner suite à la révélation par eldiario.es d'irrégularités liées à l'obtention d'un Master en droit public, délivré par la même université, la Rey Juan Carlos.
Sans transition, Padro Sánchez a rapidement annoncé la nomination de María Luisa Carcedo à la tête du Ministère de la santé. Elle occupait avant la fonction de haut-commissaire de la lutte contre la pauvreté des enfants.