Une étudiante britannique a reçu 61 000 pounds après avoir poursuivi son université en justice pour « publicité mensongère ».
Pok Wong, 30 ans, a obtenu son premier diplôme en stratégie de commerce international à l'Université Anglia Ruskin en 2013. Mais insatisfaite du niveau des cours, elle a ensuite porté plainte contre l’établissement. L’université se vante dans ses brochures d'offrir un enseignement « de haute qualité », un mensonge, selon la jeune-femme.
Les étudiants, premières victimes du business des universités
L’ancienne étudiante dénonce le manque flagrant d’enseignants, la réutilisation de certains cours dans différentes matières et le peu d’heures de cours prodiguées. Cette affaire remet en cause le système d’enseignement supérieur au Royaume-Uni, où les universités sont des entreprises comme les autres. « L’université se concentre sur ses propres intérêts commerciaux plutôt que sur ceux des étudiants », dénonce la jeune femme. Et pour gagner de l’argent, certaines choisissent d’investir dans la publicité plutôt que dans les salles de classe.
Vers plus de transparence à l’université
Au Royaume-Uni, les universités coûtent cher. La somme gagnée par Pok Wong lui aura « à peine permis de rembourser ses frais de scolarité », sans compter le temps et l’argent dépensé en procédures. « Les universités doivent faire attention à ce qu’elles écrivent dans leurs brochures », déclare la jeune-femme, car leurs étudiants, qui sont avant tout leurs clients, peuvent ensuite leur demander des comptes. Elle appelle les élèves concernés à suivre son exemple et à dénoncer les universités qui ne sont pas à la hauteur de leurs prétentions d’excellence.