Une nuit de folie pour la réouverture des pubs

Après des mois de confinement, ce week-end les pubs des grandes villes du Royaume-Uni ont été pris d’assaut par la foule, et des débordements ont été observés dans plusieurs quartiers de la capitale.

La « fièvre du samedi soir » n’a jamais aussi bien porté son nom ! La réouverture des pubs à Londres ce week-end s’est faite dans une ambiance très festive, et les rues ont rapidement été envahies par les fêtards. C’est notamment le cas dans le quartier de Soho, où les premiers consommateurs sont arrivés dès 13h ! Le soir, le quartier c’est transformé en véritable « fête de rue » pour Rafal Liszewski, gérante d’une boutique à Soho.

« Vers 20h30, c’était une vraie fête de rue, avec des gens qui dansaient et buvaient » a confirmé Liszewski, avant d’ajouter que « personne ne portait de masque » et qu’il était « physiquement impossible de respecter les mesures de distanciation sociale ».

En réalité, il fallait s’y attendre : la réouverture des pubs était attendue par les Britanniques, qui y sont très attachés. La police s’attendait à une fréquentation similaire à celle du Nouvel An pour ce « super Saturday ». Les forces de l’ordre ont passé la soirée à se confronter à des « hommes nus, de joyeux ivrognes ou en colère, des batailles et encore plus d’ivrognes en colère ».

Bien sûr, face à cette vague d’ébriété, le risque sanitaire s’est fait ressentir très vite, et plusieurs établissements ont dû fermer leurs portes, incapables d’assurer leur propre sécurité. Le Secrétaire d’Etat à la Santé, Matt Hancock, s’est pourtant montré plutôt rassurant, déclarant que « même s’il y a des images qui montrent le contraire, les gens ont très largement agi de manière responsable ». La rhétorique de « l’effet loupe » avait également mise en avant lors de la fête de la musique en France, qui avait vu des débordements similaires défrayer la chronique, alors qu’il ne s’agissait en réalité que d’une frange minime de la population.

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