Les poules élevées en plein-air sont restées trop longtemps à l’intérieur à cause de la grippe aviaire. La réglementation impose que leurs œufs ne soient plus labellisés plein air ou “free range”.
Les Britanniques ne pourront plus acheter d’œufs étiquetés plein air à compter d’aujourd’hui. La faute à des poules enfermées depuis novembre en réponse à une flambée de l’épidémie.
La plus grande épidémie de grippe aviaire au Royaume-Uni
A partir d’aujourd’hui, les œufs habituellement catégorisés “plein air” (NDLR : Free range) devront porter l’étiquette « barn eggs » pour respecter la réglementation, soit l’équivalent de poules élevées au sol. En novembre, le Royaume-Uni avait connu sa plus grande épidémie de grippe aviaire. Afin d’éviter la propagation du virus identifié dans plus de quatre-vingts élevages, le gouvernement avait imposé à tous les éleveurs du pays de garder leurs poules à l’intérieur.
La législation sur la catégorisation des œufs impose qu’à partir de seize semaines passées à l’intérieur, les œufs des poules concernées doivent être identifiés comme des œufs d’élevage au sol. La nouvelle étiquette ne concernerait pas moins de 55% des œufs vendus puisque c’est l’estimation des œufs produits par des poules élevées en plein-air.
Le risque de propagation de la grippe aviaire perdure
Les éleveurs de volailles qui souhaitent récupérer leur label le plus vite possible espéraient un changement de législation. Mais après la découverte de nouveaux cas la semaine dernière encore, le gouvernement a maintenu la réglementation.
L’épidémie s’était propagée par le biais des oiseaux sauvages migrateurs venus de l’est de l’Europe et du nord de la Russie. Cet hiver, le Royaume-Uni a connu sa plus grande crise de l’histoire. La période migratoire s’étendant jusqu’en mars et la grippe aviaire circulant moins à mesure que la météo se fait plus douce, les éleveurs de volailles pensent pouvoir voir une fin de l’obligation venir d’ici peu. Le gouvernement a assuré que les restrictions seraient levées dès que la situation le permettrait.
Une année également difficile pour l’élevage de volailles français
L’épidémie de grippe aviaire a été particulièrement pénible pour les exploitants au Royaume-Uni, mais elle l’a aussi été en France. Un premier foyer avait été découvert fin novembre. Depuis, l’épidémie ne semble pas ralentir. Le ministre de l’Agriculture a annoncé début mars que cinq cents foyers d’épidémie avaient été découverts. Hier encore, un nouveau cas de grippe aviaire a été détecté dans un élevage d’Ille-et-Vilaine, débouchant sur l’abattage de 6 000 canards. L’épidémie devenue incontrôlable a entrainé depuis le début de la saison l’euthanasie de quatre millions de gallinacés.