À cette période de l’année, le coucher du soleil en Angleterre a lieu autour de 16h… avis aux âmes sensibles ! Lorsque les journées raccourcissent, notre santé mentale peut en pâtir: moins de lumière, plus de sédentarité et parfois moins de contacts sociaux créent un cocktail peu favorable à notre moral. Fatigue, irritabilité et baisse de motivation sont fréquentes, en partie à cause d’une production réduite de la sérotonine qui est un neurotransmetteur clé de l’humeur. Certaines personnes touchées par cette baisse de sérotonine développent un trouble affectif saisonnier (TAS).


Le rôle central de l’axe intestin-cerveau
Le lien entre l'intestin et le cerveau joue un rôle important dans ce phénomène. Ces deux organes communiquent via le nerf vague, un peu comme un talkie-walkie où les signaux circulent dans les deux sens. Les « papillons dans le ventre » lors d’un premier rendez-vous ou l’envie soudaine d’aller aux toilettes avant un événement stressant en sont de parfaits exemples. Notre microbiote intestinal produit des neurotransmetteurs essentiels (sérotonine, dopamine et GABA) qui régulent l’humeur et l'anxiété. Lorsque la flore est déséquilibrée (dysbiose) ou que l’intestin devient trop perméable (leaky gut), cette production peut être perturbée, influençant notre bien-être mental.

L’axe intestin-cerveau est désormais bien établi dans la littérature scientifique et des recherches montrent un lien entre troubles gastro-intestinaux fonctionnels et troubles du système nerveux central, tels que l’autisme ou les comportements anxio-dépressifs. En réalité, presque toutes les pathologies présentent (de près ou de loin) une composante liée à une altération du microbiote intestinal.
Facteurs qui fragilisent le microbiote
Plusieurs éléments du mode de vie peuvent perturber l’équilibre de la flore intestinale comme l’alimentation ultra-transformée, une faible consommation de fibres, stress, manque de sommeil, sédentarité, mauvaise hygiène bucco-dentaire, antibiotiques répétés ou excès d’alcool et de sucre (la liste est loin d'être exhaustive !). Au Royaume-Uni, ces enjeux sont accentués par des habitudes alimentaires limitées: la consommation moyenne de fibres est de 19 g/jour contre 30 g recommandés, et de nombreux britanniques achètent souvent les mêmes ingrédients, ce qui réduit la diversité de la flore intestinale.
Comment soutenir son microbiote pendant l’hiver?
Pas besoin de régimes complexes: quelques gestes simples suffisent. Augmentez la part de végétaux variés (fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes, noix et graines). Facilitez-vous la vie avec des légumes surgelés, des haricots en bocal ou des fruits à ajouter aux porridges, yaourts et smoothies. Variez les couleurs dans votre assiette. Pensez également aux aliments fermentés (yaourt nature, kéfir, choucroute) qui apportent des micro-organismes bénéfiques. Enfin, jouez avec les herbes, les épices et les produits de saison pour varier naturellement fibres et polyphénols.
Un pilier de santé mentale hivernale
Un microbiote équilibré soutient la digestion, renforce l’immunité et contribue à une meilleure régulation de l’humeur. Bien que cela ne remplace pas un suivi médical ou psychologique, prendre soin de son intestin reste un pilier précieux pour la santé mentale, particulièrement pendant les longs mois d’hiver au Royaume-Uni.
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