Plus tôt cette semaine, nous vous annoncions la décision prise par le gouvernement britannique de repousser de quatre semaines la levée complète des restrictions liées au coronavirus. Si cette mesure semblait déjà nécessaire, de nouvelles données sont venues appuyer sa pertinence.
Un chiffre à retenir : 110, 74. Tel est le taux de contamination quotidien par million d’habitants atteint au Royaume-Uni en ce mercredi 16 juin 2021. Il s’agit là du plus haut taux en Europe à l’heure actuelle, là où la France se place treizième, avec un taux d’incidence de 52,22 « seulement ». Un tel chiffre au Royaume-Uni découle d’une augmentation agressive du nombre de cas positifs, la plus forte en Europe (+45% sur les sept derniers jours), loin devant la Russie qui connait la deuxième augmentation la plus rapide (+35%). Cet accroissement de nouvelles contaminations s’explique, lui, par la diffusion toujours plus rapide du variant Delta (anciennement appelé variant indien).
Si la réalité de ces chiffres en dit long sur la contagiosité de ce variant, il faut toutefois les relativiser. Le processus de vaccination au royaume de sa Majesté va toujours bon train, ce ne sont pas moins de 42 millions de personnes qui ont déjà reçu la première dose du vaccin, parmi lesquels 30 millions qui se sont vu administrer la seconde. Il en ressort que, malgré l’augmentation brutale du nombre de cas, le Royaume-Uni conserve un taux de décès journalier de 0,14 par million d’habitants, un des plus bas en Europe, à l’heure où nous écrivons ces lignes. Une donnée rassurante bien que le gouvernement reste prudent afin d’éviter de tirer des conclusions hâtives concernant le lien entre contamination et hospitalisation.
Du côté de l’Hexagone, ce chiffre atteint 0,83 et le nombre de contaminations quotidiennes est en baisse. Le ministre de la santé Olivier Véran met cependant en garde contre la propagation du variant Delta qui elle est en augmentation et représente « 2 à 4% des cas positifs » en France.
Pour l’heure, il s’agit de rester optimiste et d’espérer que ces chiffres, d’un côté de la Manche comme de l’autre, ne soient pas les prémices d’une énième vague de contamination.