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Quand Londres décide aussi d’entamer un Brexit numérique

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Markus Spiske via Unsplash
Écrit par Antoine Valdivia
Publié le 6 février 2020, mis à jour le 6 février 2020

Boris Johnson ne veut pas s’aligner sur la législation européenne en matière de protection des données numériques. Mais il ambitionne de créer ses propres règles en la matière, ce qui est contraire aux recommandations de l’Union européenne (UE).

 

Depuis ce 31 janvier 2020, date de sortie du Royaume-Uni de l’UE, Londres et Bruxelles se tirent les cheveux. Boris Johnson déclare ce lundi à la Chambre des communes vouloir “élaborer des politiques indépendantes” dans énormément de domaines, notamment en matière de protection des données, en ajoutant que le gouvernement cherche à maintenir des standards de qualité.

Une guerre de pouvoir

Ce lundi, l’allocution du Premier ministre Boris Johnson était claire : “Nous reprenons le pouvoir sur les frontières, l’émigration, les subventions, les marchés publics, la concurrence et la protection de nos données numériques”. Entre-temps, Bruxelles officialise l’ouverture des négociations commerciales avec Londres et précise bien vouloir préserver une cohérence des mesures prises autour de la protection des données. “Au regard de l’importance des flux de données, le partenariat envisagé devrait démontrer l’engagement des parties à maintenir un niveau élevé de protection des données personnelles, et pleinement respecter la législation européenne en la matière” explique un document officiel publié par l’UE cette semaine.

Deux positions

Ce dont Boris Johnson veut préserver le Royaume-Uni et ce que l’Union européenne défend avec vigueur, est cette fameuse loi européenne datant de 2016 : le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Une mesure qui renforce et unifie la protection des données des individus présents sur le sol européen et dans les zones de l’UE. Or, le Royaume-Uni risque de ne pas atteindre les standards européens. Mais l’UE n’en est pas à ses premières négociations avec un pays tiers, un accord d’adéquation devrait donc pouvoir se faire.