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L’interdiction des voitures thermiques en 2030, une bonne nouvelle ?

Voitures Thermiques Electriques Royaume-UniVoitures Thermiques Electriques Royaume-Uni
Andrew Roberts-Unsplash
Écrit par Marie Lagache
Publié le 16 novembre 2020

L’interdiction de la vente des voitures thermiques neuves au Royaume-Uni devrait encore être avancée à 2030, une mesure qui pourrait créer de nombreux emplois dans le pays selon Greenpeace UK.

Le monde d’après Covid-19 sera-t-il plus écologique ? Le gouvernement britannique devrait annoncer cette semaine avancer encore l’interdiction de la vente de nouveaux véhicules thermiques, diesel et essence, de cinq ans, à 2030, selon un article du Financial Times publié samedi 14 novembre. Boris Johnson avait déjà décalé cette réglementation de 2040 à 2035 en février dernier.

Cette mesure fait partie des initiatives du gouvernement en faveur du climat et de la promotion de l’utilisation des voitures électriques. Le Royaume-Uni s’alignerait donc ainsi avec les objectifs de l’Allemagne, du Pays-Bas et de l’Irlande. Le secteur automobile demande cependant de l’aide de la part du pouvoir exécutif pour financer cette transition.

Des suppressions et des créations d’emplois selon les secteurs économiques

Une interdiction qui pourrait aussi booster l'ensemble de l’économie britannique selon une étude de Greenpeace UK en collaboration avec Cambridge Econometrics et le soutien d’Element Energy publiée le 8 novembre. 32 000 nouveaux emplois pourraient être en effet créés au Royaume-Uni en interdisant la vente des voitures thermiques neuves.

Cette mesure n’aura cependant pas un impact positif sur l’ensemble des secteurs de l’économie. L’industrie automobile connaîtra des pertes d’emplois en raison de l’interdiction de construction de nouvelles voitures thermiques. Mais ces suppressions seront compensées dans les chiffres par l’augmentation des offres d’emploi dans le domaine des services à la consommation, majoritairement dans la fabrication et l’installation des recharges électriques.

L’économie pourrait aussi connaître un coup de pouce de 4,2 milliards de livres sterling, avec une hausse de 0,2% du PIB britannique, en raison de la diminution des combustibles fossiles importés et de l'augmentation de la consommation d’électricité locale. Les véhicules thermiques représentent, selon ce rapport, un cinquième des émissions carbones au Royaume-Uni.

Greenpeace UK demande néanmoins des investissements financiers de la part du gouvernement pour le déploiement rapide des infrastructures pour les voitures électriques. Les annonces de l'exécutif dans le domaine sont à suivre.

 

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