À partir du 4 septembre, les heures de visite vont être étendues jusqu’à 22 heures les samedi et dimanche. Une aubaine qui permettra aux Londoniens de (re)découvrir la vie et l’oeuvre de celui qui a changé le monde de l’art dans la seconde moitié du 20è siècle.
Depuis sa réouverture au mois de juillet dernier, l’exposition ne désemplit pas. Malgré l’épidémie de Covid-19, une file de visiteurs masqués se forme dès 10 heures, devant les portes de la célèbre galerie d’art moderne.
Malgré le coût du ticket -£22-, beaucoup d’entre eux sont venus apprécier le nouveau regard porté par le Tate Modern sur la vie de Warhol. Épidémie de Covid-19 oblige, la plupart ont également réservé leur billet avec une semaine ou deux d’avance pour accéder à l’exposition.
Une fois le contrôle à l’entrée passé et les mains désinfectées, quatre escalateurs restent à passer pour atteindre cet espace hors du temps, lieu de toutes les curiosités et de tous les possibles : l’exposition Warhol, au coeur même du Tate Modern de Londres.
À la rencontre de l’artiste
Chacun d’entre nous a déjà entendu parler d’Andy Warhol, célèbre artiste de pop-art américain à l’origine des portraits colorés de Marylin Monroe, des reproductions de cannettes de Coca-Cola imprimées à l’infini ou encore des fameuses Campbell’s Soup Cans réalisées de la même façon. En revanche, rares sont ceux qui connaissent l’intégralité de son oeuvre ou sa vie privée.
Dès ses premiers pas dans la salle, le spectateur entame un parcours chronologique à la rencontre de la vie de l’artiste. Élevé dans un petit village américain ouvrier, par une famille catholique très pratiquante, le jeune Andy a peu de perspectives d’ascension sociale. Très vite, il développe une passion et des qualités pour le dessin qui le mèneront à New York.
Le spectateur découvre ainsi une partie moins connue du travail de l’artiste. Des traits fragiles, poétiques, emprunts de religion, laissant apparaître son attirance pour les hommes et la nudité de leurs corps.
Infiniment moderne
Le corps de l’homme selon Andy Warhol ? Un terrain des possibles à explorer. L’artiste met à l’honneur les torses de ses compagnons, leur visage, leurs attitudes et leurs postures à travers des dessins et des peintures. Il assume très vite son homosexualité et mais ne s’arrête pas là.
L’exposition dévoile un film très personnel réalisé par Warhol : 5 heures de sommeil de son compagnon constituent l’action principale, sa poitrine s’abaissant et se soulevant légèrement pour seul mouvement. En suivant le parcours, les nombreux spectateurs se bousculent devant les célèbres oeuvres hautes en couleurs réalisées dans les années 1960. Mais dans le prolongement du mouvement hippie, Warhol dénonce la guerre du Vietnam dans une série intitulée « Death and Disaster », moins connue du public mais tout aussi importante dans la carrière de l’artiste.
Des oeuvres les plus célèbres aux portraits de personnes transcendes hispaniques et afro- américaines en passant par la photographie ou le cinéma, l’exposition dévoile l’incroyable étendue du travail de Warhol. Une production gigantesque et chargée de sens qui défend aujourd’hui encore des causes intensément actuelles.
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