Pour la première fois depuis la seconde Guerre Mondiale, les chercheurs observent une baisse de la longévité chez les Britanniques.
Une équipe de chercheurs, statisticiens et géographes a constaté une baisse de l’espérance de vies chez les Britanniques. Jusqu’à présent, la tendance était à la hausse. Cette nouvelle suscite une vive inquiétude au sein du corps médical.
En 2013, l'espérance de vie au Royaume-Uni a commencé à ralentir, avant de décliner, il y a quelques années. Aujourd’hui, la longévité des plus de 65 ans a chuté de plus de six mois.
Une baisse spécifique au Royaume-Uni
Le ministère de la Santé accuse les épidémies de grippe provoquées par des hivers rigoureux. Elles seraient le principal facteur de décès « des plus faibles et des personnes âgées ».
D’autre préfèrent brandir l’argument selon lequel « les humains ont atteint le sommet de leur longévité ». Pour Robert Courts, député conservateur : « L’espérance de vie ne doit pas augmenter éternellement ».
De nombreux statisticiens soulignent toutefois que l'espérance de vie a continué d'augmenter - bien au-dessus des niveaux britanniques - dans de nombreux autres pays, notamment à Hong Kong, en Chine continentale, au Japon et en Scandinavie.
Les coupes budgétaires comme principale cause
Bon nombre d’épidémiologistes affirment que cette baisse de l’espérance est dûe aux mesures d'austérité imposées par le gouvernement en 2010. Plus de £30 milliards de subventions et services sociaux ont été supprimés au cours des huit dernières années. Ces mesures d’austérité font partie des plus sévères après la crise financière de 2008.
Ces mesures ont réduit le financement des soins sociaux, des repas à domicile, des services de bus ruraux, des dépenses du National Health Service, et de nombreux autres services. Elles seraient à l’origine de décès précoces chez les « personnes vulnérables ».