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Le Royaume-Uni était-il mieux préparé au Coronavirus que la France ?

Coronavirus Londres France Royaume-uniCoronavirus Londres France Royaume-uni
Michael Amadeus - Unsplash
Écrit par Maxime Cliet Ruzza
Publié le 5 février 2020, mis à jour le 6 février 2020

Alors que 20 630 cas ont été détectés dans le monde et que l’Organisation Mondiale de la Santé a décrété l’urgence internationale, essayons de comprendre pourquoi le Royaume-Uni n’a que deux cas confirmés tandis que la France en compte déjà six.

 

La souche 2019 du Coronavirus n’est pas la première du genre. Avant cela, deux épidémies avaient déjà mis en alerte le monde entier : le SRAS dès 2002 (4 cas au Royaume-Uni, 7 en France), puis le MERS en 2013 (5 cas au R-U, 2 en France). La France tout comme le Royaume-Uni y étaient donc préparés. Cependant, divers facteurs peuvent expliquer le nombre de cas plus élevé en France qu’en Angleterre.

Des mesures plus strictes

Dans les deux pays, tout commence dans les aéroports, en première ligne pour la transmission et l’importation de maladies. Il est 7h du matin mercredi 29 janvier quand British Airlines annonce dans un mail que tous ses vols directs en provenance et au départ de Chine sont annulés. Le lendemain, à quinze heures, Air France annonce faire de même. Ce délai entre les deux compagnies nationales peut sembler anecdotique, mais il montre comment l’Angleterre et plus généralement le Royaume-Uni se montrent plus préventifs et sur leurs gardes que la France. Tout en gardant en mémoire la dernière épidémie de coronavirus en date, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient de 2013 (MERS-CoV).

Ces effets préventifs, le Royaume-Uni les met en place dans les aéroports dès l’arrivée des voyageurs, avec distribution de masques, mais aussi contrôle de la température pour les voyageurs arrivant par vols directs de Chine. Cette mesure, annoncée par le Département de la Santé a été mise en place dès le 22 janvier au Royaume-Uni, ainsi que dans d’autres pays à travers le monde, tel que la Turquie ou la Russie. Mais la France, elle, par l’intermédiaire de sa ministre de la Santé Agnès Buzyn, s’est refusée lors d’une interview pour RTL-LCI dimanche 26 janvier à la mise en place de ce système, jugée comme une « fausse sécurité, un symbole » qui « plaît à la population ».

Cependant, beaucoup jugent les mesures françaises insuffisantes. Alors que l’aéroport de Roissy Charles-De-Gaulle à Paris a été placé en 12e position des aéroports les plus à risque pour le 2019-CoV dans un rapport de l’Université américaine de Johns Hopkins, celui d’Heathrow est lui classé en 24e position.

La France, comme le Royaume-Uni, ont néanmoins relevé leur niveau d’alerte respectif et leurs critères de recherches de cas possibles ces derniers jours, à la suite de l’urgence internationale décrétée par l’OMS le 30 janvier dernier.